50 ans d’histoire : Connaître les patrimoines du massif

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À l’occasion des 50 ans du Parc national des Écrins, nous vous proposons de découvrir chaque semaine un pan de l’histoire et des missions du Parc, en images et en témoignages. En 1973, le massif des Écrins n’était pas une terre inconnue des amoureux de la nature. Cependant, avec la création du Parc national, il a fallu améliorer la connaissance pour mieux sensibiliser les acteurs et protéger le territoire.

Les prémices de la connaissance

L’activité des gardes-moniteurs a d’abord été consacrée à l’étude des mammifères, oiseaux et plantes. Puis au fil des années, ces inventaires ont également été étendus vers une biodiversité plus discrète. Espèce chassée en dehors des espaces protégés, le chamois fut la première à faire l’objet de comptages annuels réunissant gardes-moniteurs et chasseurs (dès 1976).

Comptage des chamois au Lauvitel - 1999 © C. Coursier - PNE

Comptage des chamois au lac Lauvitel en 1999

L’année suivante, le service scientifique de l’établissement fut créé, ainsi que les premiers classements de données. Les observations des agents sur le terrain étaient toutes soigneusement notées sur des fiches. Ces inventaires ont d’abord concerné les espèces les plus faciles à observer : mammifères, reptiles, oiseaux, plantes… avant les plus discrètes ou plus complexes à identifier.

Extrait du carnet de terrain de Michel Francou - 1977 Carnet de terrain botanique - 1997 © D. Roche - PNE

Extraits de carnets de terrain des gardes-moniteurs (1977 à gauche, 1997 à droite)

Recherche de traces d'oiseaux migrateurs à Serre-Ponçon - 1983 © P. Haffa - PNE

À la recherche de traces d'oiseaux migrateurs à Serre-Ponçon... (1983)

Le développement d’une expertise scientifique et technique

Côté flore, le Conservatoire génétique alpin, au sein du Parc, préfigura la création du Conservatoire national botanique alpin sous l’impulsion de Jean-Pierre Dalmas (1986). Puis un niveau d’expertise reconnu s’installa au sein du Parc national grâce à la formation des agents, au développement de nouvelles méthodes de suivi, et grâce à la mise en place de partenariats scientifiques (plantes d’altitude, mollusques, chiroptères…). Avec de belles découvertes à la clé !

Examen au binoculaire - 2005 © C. Coursier - PNE Détermination d’une espèce de papillon à partir de l’atlas Biodiv’Ecrins - 2018 © C. Coursier - PNE

À gauche, examen au binoculaire en 2005. À  droite, identification d'un papillon grâce à l'atlas Biodiv'Écrins (2018).

Des comptages sont toujours réalisés pour quelques espèces : bouquetins, vautours, gypaètes… Certains sont ouverts au grand public.

Comptage des sonneurs à ventre jaune de Bidoye - 2021 © I. Miard - PNE

Comptage des sonneurs à ventre jaune (2021)

Des espèces vulnérables comme le lièvre variable ou le lagopède alpin font l’objet de programmes de suivi mobilisant des techniques de récolte et d’analyses scientifiques pointues (génétique, bio-acoustique...).

Lièvre variable en pelage hivernal © M. Coulon - PNE Discus ruderatus (Bouton montagnard) © D. Combrisson - PNE

Avec le temps, le Parc national s'intéresse de plus en plus aux espèces difficiles d'accès, comme le lièvre variable ou la macro faune.

Côté lecture...

CHAS E., LE DRIANT F., DENTANT C., GARRAUD L., VAN ES J., GILLOT P., REMY C., GATTUS JC., SALOMEZ P., QUELIN L., Atlas des plantes rares ou protégées des Hautes-Alpes, Société alpine de protection de la nature, Naturalia Publications, Conservatoires botaniques nationaux alpin et méditerranéen, 2006.

PARC NATIONAL DES ECRINS, Atlas du Parc national des Ecrins, MATE, 2000.

PARC NATIONAL DES ECRINS, Patrimoine naturel communal, 1990