Trois formats d’événements scientifiques
Parti d’une petite idée – valoriser et vulgariser les recherches scientifiques dans le massif des Écrins –, le concept d’Écrins, terre de science est rapidement devenu une vraie programmation. Du 24 mai au 30 novembre 2023, des rencontres scientifiques grand public se sont succédé dans toutes les vallées du parc sous trois formats : des conférences, des apéros-science et des sorties de terrain. Glaciologie, hydrologie, sociologie, histoire du patrimoine… : les thématiques abordées ont été aussi vastes que les profils des intervenants !
Une vraie volonté des chercheurs de transmettre...
Du côté des chercheurs, le concept a immédiatement suscité l’enthousiasme. Marion Janel, en charge d’Écrins, terre de science au Parc national, raconte : « On est partis sur le projet sans se fixer d’objectifs ou de limites, ce qui nous a laissés libres de tester des choses. Et le projet est vite devenu plus gros que ce qu’on avait imaginé ! Les scientifiques ont répondu en nombre, en s’appropriant le concept et en nous soumettant même des idées. Dans le monde de la recherche, il y a une vraie volonté de transmission au grand public mais les scientifiques n’en ont pas forcément la possibilité ou ne savent pas comment s’y prendre pour atteindre les non initiés. Écrins, terre de science a été une bonne manière pour eux de vulgariser leurs travaux et de toucher d’autres publics. » Régis Jordana, technicien du patrimoine dans le Valgaudemar, confirme : « Les chercheurs ont vraiment apprécié le concept, l’idée de venir présenter leurs travaux à la population. Ils ont parfois l’impression d’être hors-sol ou isolés dans leur laboratoire. Pour certains, ça a demandé un vrai travail de vulgarisation, mais tous ont beaucoup aimé venir au contact des habitants. »
… Et un public au rendez-vous
Cible prioritaire du projet, le public local a largement répondu à l’appel, « grâce notamment aux agents du Parc qui ont su mobiliser leurs réseaux, précise Marion. Dans le Valgaudemar par exemple, on a atteint 50 à 70 personnes pour chacune des conférences organisées, et dans le Valbonnais, plus de 80 personnes ont participé à l’apéro-science du col d’Ornon. » Et l’accueil du concept par les locaux a été très positif, avec des rencontres « parfois suivies de beaucoup de débats », commente Régis.
Pendant l’été, les vacanciers sont venus étoffer le public des participants aux rencontres scientifiques et ont également apprécié d’en apprendre davantage sur le territoire. « Certains événements ont mieux marché que d’autres, explique Marion, mais tout le monde – scientifiques, grand public et lieux d’accueil des rencontres – s’y est retrouvé au final. Le projet a créé une bonne dynamique, y compris en interne au Parc national, et a pu donner des idées de collaborations futures. »
Un concept à poursuivre ?
C’est donc un carton plein pour le projet, qui a autant contribué à rapprocher la science des habitants du massif qu’à renforcer voire à créer des liens entre les scientifiques et le Parc national. « Écrins, terre de science a été une excellente idée, conclut Régis, et ça donne envie de continuer même après les 50 ans du Parc. »
En attendant de voir si le projet fait des émules dans les vallées, le Parc national tient à remercier chaleureusement tous les intervenants aux rencontres pour leur disponibilité et leur enthousiasme, ainsi que les agents impliqués dans la bonne marche des différents événements, notamment Marion Janel pour l’organisation et la logistique de toutes (!) les rencontres.
Écrins, terre de science en bref
- 17 conférences
- 11 apéros-sciences
- 16 sorties de terrain
- 21 animations scientifiques partenaires
- 58 intervenants (chercheurs, ingénieurs, techniciens, chargés de mission…)