
L'agro-écologie était l'un des points importants de la réunion du conseil scientifique du Parc national, réuni début juillet à Vallouise.
Des exposés en salle ont permis de faire le tour des différentes actions menées par le Parc avec ses partenaires (chambres d'agriculture, FAI, CERPAM...). Ensuite, c'est sur le terrain de l'alpage et des prés de fauche de Crouzet (commune de L'Argentière-la-Bessée) que les membres du Conseil ont poursuivi le débat.
La biodiversité des prairies naturelles et des alpages, leur importance dans le fonctionnement des exploitations du territoire ont été unanimement reconnues. Les actions du Parc en faveur de ces milieux avec une large concertation des différents acteurs ont permis une conservation des patrimoines naturels et un maintien des pratiques.
Le dispositif alpages sentinelles en est une bonne illustration.
La visite de l'alpage de Crouzet, l'un des "alpages sentinelles", avec les explications de Clotilde Sagot (service scientifique) concernant notamment le protocole de suivi de la ressource en herbe ou encore de Muriel Della Vedova, chargée de mission en agriculture.
Sujet connexe aux pratiques pastorales, la question du suivi sanitaire a été abordée. L'importance du partenariat avec les laboratoires vétérinaires, les GDS ou les vétérinaires a été une fois de plus mis en évidence.
Le Parc constitue un des acteurs de la veille sanitaire du territoire mais il participe aussi à la sensibilisation des acteurs et du territoire.
Les ressources culturelles
Enfin, le thème de la culture a fait l'objet d'échanges en s'appuyant sur les éléments abordés lors d'un séminaire inter-parcs nationaux sur ce champ d'action. La réflexion était nourrie par la présentation du rapport de stage d'Aline Delater portant sur "une méthode d'inventaire des ressources culturelles du territoire du Parc national des Écrins".
Ce travail souligne l'intérêt qu'aurait le territoire à disposer, à terme, d'un outil permettant à chacun de savoir où se trouvent les ressources culturelles (photographies, iconographie, littérature, rapports...) souvent éparpillées dans différents organismes : bibliothèques, musée, communes, conseil général... et Parc national !
Pour en savoir plus :
Toujours mobilisés pour les alpages ! Avril 2014
L'intérêt pour les échanges et pour les informations récoltées sur les neuf "alpages sentinelles" des Écrins ne faiblit pas. Le bilan de l'année 2013 a été l'occasion de mieux connaître l'alpage du Distroit lors de la réunion annuelle des partenaires de ce programme à Châteauroux-les-Alpes.
Une culture commune dans les alpages - mars 2013
La réunion annuelle des partenaires du programme "Alpages sentinelles" témoigne du dialogue constructif développé entre les scientifiques, les techniciens et les professionnels du monde agricole. Un film présentant cette démarche se termine.
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Les Alpes sentinelles représentent une variété de situations, de caractéristiques naturelles dans les sept secteurs du Parc national. Ils accueillent des troupeaux locaux ou des grands transhumants.
Tous sont gardés. Bergers et éleveurs sont motivés et impliqués dans le suivi.
La gestion est individuelle ou réalisée par un groupement pastoral. En vallée, les exploitations qui utilisent ces alpages développent différentes productions : ovins ou bovins viande, vaches laitières...
Chamois : diagnostics de santé - mai 2011
Le suivi des maladies des animaux sauvages est une préoccupation des gestionnaires d'espaces naturels, notamment pour ce qui concerne les interactions avec la faune domestique. Dans les Écrins, le chamois fait figure d'espèce "sentinelle" pour les maladies transmissibles entre ongulés.
Entre faune et troupeaux, prévenir la transmission des maladies - janvier 2013
Une thèse vétérinaire réalisée dans le Parc national des Écrins recense les principaux facteurs de risque liés à la transmission de maladies entre grands ongulés et cheptels domestiques en alpage. Un travail remarqué, assorti de fiches d'information et de prévention.