Plusieurs thématiques ont été abordées pendant le conseil, notamment la gestion et l’avancement des projets autour du site du Gioberney, et plus globalement, toutes les questions liées à la mobilité et la gestion des sites majeurs.

Le sujet des sangliers a également donné lieu à des discussions, avec les questions liées à la notion d’effet réserve, les interactions avec les activités humaines ou l’aspect social. Raphaëlle Mathevet et Simon Chamaillé ont fait une restitution des travaux réalisées dans le Valbonnais où ils observent des comportements individuels très différents suivant les individus mais aussi au cours de la saison (pour en savoir plus, un livre a été publié sur le sujet : Sangliers : géographies d’un animal politique chez Actes Sud).

Cette séance fut aussi l’occasion de restituer près de trois ans d’études autour des espèces les plus sensibles aux changements climatiques à savoir les espèces arctico-alpines. Pour ce faire, le lagopède et le lièvre variable ont servi de modèle. On voit à ce sujet que les mesures de préservation comme les zones lagoquiet ont montré tout leur intérêt.

La faune était bien au cœur de ce conseil, avec une présentation rapide de l’état de la connaissance des zones de présence permanente du loup en 2022 ainsi qu’une présentation de l’étude en cours avec l’INRAE sur la chronologie la plus probable du retour du loup sur le territoire (résultats attendus pour fin 2023).

La flore n’a pas été en reste puisqu’un point complet a eu lieu sur les nouvelles connaissances, notamment sur la découverte de nouvelles espèces grâce à une connaissance fine de la flore et du territoire et l’appui des dernières technologies en matière d’analyses génétiques. 3 nouvelles espèces d’androsaces ont ainsi pu être décrites ainsi qu’une espèce de primevère endémique de la vallée du Valgaudemar.

Une fois de plus, cette séance aura mis en évidence toute la diversité des sujets débattus par un conseil scientifique et l’implication forte de ses membres qui sont tous bénévoles et passionnés.