Il ne faut pas confondre météo et climat ! Ce n’est pas parce qu’il a fait froid ces jours-ci sur la France que le climat global ne se réchauffe pas.
Témoin de cette évolution, le bilan du glacier Blanc est déficitaire depuis 1986 (consulter le bilan 2017 ici) et le front du glacier recule d’année en année.
Afin d’avoir un témoignage photographique précis de ce recul, un appareil photo automatique a été mis en place en fin d’été 2017. Il permettra aussi de visualiser la probable disparition prochaine de la langue terminale du glacier, en aval de l’actuel plateau supérieur,
Ce dispositif permet de transmettre plusieurs images par jour via une liaison GSM.
Le 3 janvier 2018, alors que la tempête Eleanor a balayé la France, le vent violent (158 km/h mesuré au col du Mont Cenis à 2 032 m) a fait bouger les éléments disposés sur le mat (panneau solaire, antenne, appareil photo).
Il était important de recaler tout ça avant le printemps !
Fin février, trois agents du parc national se sont rendus sur place au bout de la longue montée à ski de randonnée depuis le village de Pelvoux.
Une liaison radio-téléphone a été établie avec l’entreprise « Apical technologies », fournisseur du matériel, basée dans les Bouches-du-Rhône.
Ainsi, le technicien a pu transmettre en direct aux agents du Parc national, les informations nécessaires pour orienter correctement l’antenne et l’appareil photo.
Clic-clac, dans la boite !
Pour l’anecdote, à la fin de l’intervention et en guise de test, le technicien de la société a pris, depuis les Bouches-du-Rhône, une photo des trois agents du parc devant le glacier Blanc !
Et au milieu coule un glacier
Le premier appareil photo automatique installé pour le suivi du glacier Blanc en 2013 a permis de réaliser « Et au milieu coule un glacier » qu’il est possible de visionner en ligne.
Lire l'article : Et au milieu coule un glacier - août 2015
Le montage "accéléré" d'images du glacier Blanc prises quotidiennement pendant environ un an permet de visualiser son déplacement... imperceptible à l’œil nu. Si le glacier "coule" naturellement vers l'aval, cela n'empêche pas son front de remonter et sa masse de diminuer sous l'effet des changements climatiques...
