Jean-Marie Gourreau, décès d’un éclectique passionné

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C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès le 22 avril dernier de Jean-Marie Gourreau. Ce fervent militant de la protection de la nature, animé par de nombreuses passions, était un membre fidèle du conseil scientifique du Parc national depuis 1990.

Jean-Marie Gourreau lors d'un conseil scientifique en 2013 © P. Saulay - PNE Vétérinaire, chercheur, entomologiste, critique de danse, photographe, grand collectionneur de bandes dessinées : difficile de ne choisir qu’un mot pour décrire ce touche-à tout-curieux et passionné. Car c’est bien un éclectisme impressionnant qui a caractérisé sa vie et ses activités.

Vétérinaire de formation, il fut directeur de recherche à l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail). Farouche protecteur de la nature aux convictions très développées, il s’est impliqué dans de nombreux dossiers et instances : il a été membre côté Écrins du conseil d’administration de 2006 à 2021 et du conseil scientifique de 1990 à sa mort, mais aussi du conseil scientifique des réserves naturelles de Haute-Savoie (ASTERS) et du conseil national de protection de la nature (CNPN).

Jean-Marie Gourreau (à droite) lors des rencontres du conseil scientifique en 2011 © R. Bonet - PNE

Jean-Marie Gourreau (à droite) lors des rencontres du conseil scientifique en 2011

Jean-Marie Gourreau a également été un des grands spécialistes des virus animaux, auteur de plusieurs livres autour des maladies des animaux d’élevage. Comme le rappelle Richard Bonet, chef du service scientifique au Parc national, « il était toujours prêt à accompagner et à conseiller les éleveurs du territoire en matière de pathologies animales ».

Jean-Marie Gourreau lors d'un conseil scientifique en 2019 © P. Saulay - PNE En plus de la faune, il a développé une grande passion pour les invertébrés… et nourri la photothèque du Parc national de nombreuses photos d’insectes ! Damien Combrisson, chargé de mission invertébrés, raconte : « Jean-Marie m’a accompagné plusieurs fois sur des inventaires d’invertébrés dans l’Embrunais, notamment dans les marais. On a fait de la malacologie ensemble, il était heureux de découvrir ce monde inconnu pour lui. De manière générale, c’était quelqu’un avec une énorme curiosité au quotidien, insatiable de connaissances dans beaucoup de domaines. Il avait le réflexe de tout prendre en photo pour déterminer les espèces et nous envoyer ses observations. C’était aussi un bon camarade, très abordable, qui avait une vraie passion pour le métier d’agent de terrain ».