Les anges-gardiens des sentiers
De mai à octobre, ils sont les chevilles ouvrières du Parc national, s’activant sous les averses comme par forte chaleur pour retaper les sentiers souvent malmenés par la météo implacable de la montagne. Qu’ils s’emploient au retracé des sentiers, à la confection de murets de soutènement, à l’évacuation de rochers ou à la pose de passerelles, le rôle des saisonniers sentiers est essentiel : il s’agit d’assurer le cheminement en toute sécurité des randonneurs, bergers, gardiens de refuges et autres professionnels de la montagne sur les sentiers du cœur du parc national.
Comme l’explique Sébastien Meyer, saisonnier sentiers dans le Valgaudemar, « c’est un travail très valorisant. Les gens nous remercient souvent pour ce qu’on fait. Et puis on travaille dans un cadre magnifique. Ce que les gens ont en fond d’écran sur leur ordinateur, nous on l’a devant les yeux tous les jours ! »
Une journée de travail collectif
Tous les ans avant le début de l’été, une journée collective leur est proposée dans un lieu qui change à chaque édition. Cette année, les 23 saisonniers sentiers des Écrins avaient rendez-vous mercredi 15 juin dans le Valjouffrey, au hameau de Valsenestre.
« Nous avons choisi Valsenestre car plusieurs chantiers étaient en attente, explique Baki Benyoub, garde-moniteur dans le Valbonnais. Nous sommes ravis d’accueillir tout le monde sur notre territoire. En plus de nous donner un gros coup de main pour l’entretien des sentiers, cette journée permet d’échanger sur les pratiques, car on n’a pas tous la même façon de travailler. Et puis c’est très bien pour la cohésion entre les ouvriers du Parc ! »
3 sentiers retapés !
Après la présentation des 4 chantiers du jour par Pierre-Henri Peyret, chef du secteur de l’Oisans-Valbonnais, chacun des participants a choisi le sien, avec le souci de mixer au maximum les équipes.
3 sentiers étaient concernés :
- le chemin du facteur, reliant La-Chapelle-en-Valjouffrey et Valsenestre, où 2 portions ont été reprises (retraçage du sentier dans des zones d’éboulis et de combes)
- le GR54 en direction du col de la Muzelle et à proximité de la cabane de Ramu, où il a fallu reprendre le sentier suite à un déchirement du terrain
- la variante du GR54B dans combe Guyon (en direction du col de la Romeïou) où plusieurs petits ouvrages ont été reconstruits, comme des pavages, des murets en pierre sèche ou des cunettes (caniveaux pavés pour évacuer l’eau).
Sentier de combe Guyon, avant et après le passage des saisonniers sentiers
Malgré la météo incertaine, tous les chantiers ont été menés à leur terme grâce aux savoir-faire et à l’efficacité des saisonniers sentiers.
