Un secteur touché par l’érosion
La variante du GR54B permet de réaliser une étape alternative au départ de Valsenestre en découvrant les lacs Labarre et de Plan Vianney. Juste avant de franchir la passerelle de Combe Guyon, une portion de sentier donnait du fil à retordre aux ouvriers du Parc. Du fait de l’érosion liée aux orages et au passage des troupeaux, le talus et le pierrier au-dessus du sentier sont très instables, et c’est plusieurs mètres cubes de pierres que les ouvriers devaient dégager chaque année pour libérer le passage.
Objectif : régler le problème des éboulements
À la recherche d’une solution plus pérenne, les ouvriers sentiers ont opté pour un soutènement en troncs de mélèzes. Après l’héliportage des troncs et du matériel en début d’été, le chantier a débuté le 22 juillet. Il aura fallu pas moins d’une grosse journée de travail et de cinq paires de bras pour en venir à bout. Les travaux, entièrement à la main, ont consisté à : niveler le sol bien à plat, positionner les troncs contre le talus (chaque tronc faisant en moyenne 80 kilos !), ajuster parfois leur longueur à la tronçonneuse, réaliser des trous à l’aide d’un perforateur, y insérer des tors à béton (tiges d’acier) puis les enfoncer à la masse, afin de fixer les troncs au sol et les uns aux autres.
Christian Bertini, garde-ouvrier du Valbonnais, dresse un petit bilan du chantier : « Les travaux se sont très bien passés. Parfois, on perd beaucoup de temps à planter les tiges dans le sol parce qu’on tombe sur de la pierre. Là, on n’a pas été embêtés. Le nouveau soutènement qui fait 24 mètres de long et 80 cm de haut, règle le le problème de l’éboulement du talus. »
La même solution a été retenue pour consolider le sentier plus haut, sous le col de la Romeïou. Là, le chantier a pris du retard : en cause, les troncs déposés en hélicoptère avaient été poussés en contrebas par des randonneurs indélicats. Les ouvriers ont donc du remonter les bois à la force des bras avant de réaliser les travaux début juillet.