Myrtilles : à récolter avec modération !

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Après les génépis en juillet, les myrtilles et autres baies sauvages arrivent à maturité actuellement. Si la cueillette peut être un vrai plaisir et l’occasion de sorties au grand air, elle est réglementée dans la plupart des massifs et doit se faire avec modération. On fait le point dans cet article !

Cueillette de myrtilles © Cyril Coursier - PNE

La cueillette dans le cœur du parc

Du fait des nombreuses (et parfois différentes) réglementations d’un massif ou d’un département à l’autre, il est parfois dur de savoir ce que l’on peut récolter et dans quelles quantités. Dans le cœur du parc national des Écrins, la règle générale implique que toute cueillette de végétaux est interdite. Une exception existe toutefois pour les cueillettes dites traditionnelles ou familiales. Au sujet des baies et petits fruits, cette dérogation concerne : les myrtilles, les airelles bleues et rouges, les fraises des bois, les groseilles rouges et à maquereau, les ronces des bois (mûres) et les framboises.

Deux règles doivent toutefois être respectées : la cueillette doit se limiter à 1 kilo par jour et par personne, et l’usage du peigne est interdit.

Pourquoi ces restrictions ?

Cueillette de myrtilles © Cyril Coursier - PNE Samuel Sempé, directeur adjoint du Parc national, revient pour nous sur la raison d’être de ces règles. « L’idée est que chacun ait un prélèvement raisonnable afin qu’il en reste pour les autres cueilleurs et pour la faune sauvage. Ça garantit aussi l’accomplissement du cycle de vie de la plante. Les baies contiennent des graines qui se ressèment, soit directement, soit par le transport par les oiseaux et la petite faune. L’objectif est donc de ne pas épuiser la ressource et d’assurer une source d’alimentation pour la faune sauvage. »

Au sujet de l’utilisation du peigne, l’explication est assez similaire. « Le peigne est un outil qui arrache aussi les feuilles des myrtilles et peut endommager la plante s’il est fait sans ménagement, explique Samuel. On n’est plus non plus dans l’esprit d’une cueillette familiale et raisonnable. »

Merle noir consommant des baies de sorbier des oiseleurs © Mireille Coulon - PNE

Les fruits sauvages constituent une ressource alimentaire non négligeable pour la faune sauvage.

Et ailleurs ?

En dehors de la zone cœur du parc national, ce sont souvent des arrêtés préfectoraux qui encadrent la cueillette. Concernant la myrtille, voilà ce qu’il faut retenir à proximité des Écrins :

  • Dans les Hautes-Alpes, la cueillette est autorisée hormis à des fins d’utilisation industrielle.
  • En Isère, la cueillette est limitée à 1 kilo par jour et par personne. L’usage du peigne est autorisé mais uniquement après le 15 août.
  • Dans les forêts domaniales, la cueillette est limitée à 5 litres par personne et par jour.
Pour apprendre à reconnaître les baies sauvages

Consulter le dossier Petits fruits et autres baies sauvages