
Des chantiers collectifs chaque année
Certains sont là depuis plus de 20 ans ; pour d’autres, il s’agit de leur premier été. Mais un point commun les réunit : dès la fin du printemps, les saisonniers sentiers du Parc national réparent et bichonnent les quelque 690 km de sentiers qui permettent aux randonneurs et aux alpinistes d’accéder au cœur du parc et aux refuges du massif.
Chaque début d’été, ils se retrouvent dans une vallée du parc pour unir leurs forces pendant une journée autour d’un ou plusieurs chantiers d’envergure. Cette année, ce rendez-vous donné au hameau de La Bérarde (Saint-Christophe-en-Oisans) les 11 et 12 juin avait une tonalité un peu particulière.
Des dégâts et une mobilisation exceptionnels
La force et la récurrence des événements météos destructeurs en 2023, notamment en Oisans, ont marqué les esprits... et les sentiers. De juillet à octobre, les différentes crues et laves torrentielles ont emporté des kilomètres de sentiers et 37 des 44 passerelles entretenues par le Parc dans la vallée.
Les vallons au départ de La Bérarde ayant concentré les plus gros dégâts, c’est tout naturellement que le hameau a accueilli le chantier collectif de juin 2024. Compte tenu de l’ampleur des travaux à effectuer, un appel a été lancé à tous les agents du Parc national, gardes-moniteurs et personnels administratifs, pour prêter main forte aux saisonniers sentiers.
Des travaux d’ampleur dans les vallons des Étançons et du Vénéon
C’est au final une quarantaine de paires de bras qui a œuvré dans les vallons des Étançons et du haut Vénéon. Car en cœur de parc, l’immense majorité des travaux s’effectue à la main, à grand renfort de pioche, de barre à mine et d’huile de coude, et sans recours au ciment pour ériger des murets. Le premier jour, la priorité a été donnée à la reprise du « chemin des Dames » (vallon des Étançons), de la Bérarde jusqu’à la passerelle de Bonnepierre, et surtout, au retraçage total de deux portions du sentier menant au refuge du Carrelet (vallon du Vénéon), principalement au niveau de la ruine du Carrelet.
Le lendemain, deux équipes se sont consacrées à la pose des passerelles de Pierre Brune (vallon des Étançons) et de haut Chardon (vallon du Vénéon) tandis que deux autres groupes ont retracé et sécurisé les sentiers aux environs du refuge du Carrelet (vallon du Vénéon).
Grâce à la mobilisation de tous les volontaires, une grosse charge de travail a été abattue et a permis de rattraper en grande partie les destructions de l’an dernier. Le tout, juste avant l’arrivée des premiers randonneurs qui pourront découvrir les beaux paysages du haut Vénéon en toute sérénité et sécurité.
La belle équipe de volontaires. Un grand merci à eux !