C’est donc un personnage indissociable de l’histoire du Parc national qui nous a quittés. Tout d’abord inspecteur au Bourg d’Oisans à la création du Parc, il créée ensuite le service scientifique à Gap, dont il devient le premier responsable. Engagé dans la formation des premiers gardes-moniteurs et agents du Parc, Jean-Pierre sut dès le départ placer la botanique et la collecte de données naturalistes au cœur du métier de terrain... et transmettre sa passion à ses collègues !
Réunion des directeurs des Parcs nationaux et des Parcs naturels régionaux (1975-1980). Jean-Pierre Dalmas est au 1er rang, 3e en partant de la droite.
Cédric Dentant, botaniste actuel du Parc national, nous en parle avec émotion : « Certaines rencontres dans la vie influencent plus que d'autres notre devenir, qu'il soit personnel ou professionnel. Jean-Pierre Dalmas était de ces gens-là : un homme d'une grande gentillesse, d'un paternalisme maladroit, mais habité d'une véritable foi dans la connaissance et moteur de transformation. Passionné de botanique et d'écologie végétale, il s'était hissé au rang de docteur ès science, et ce en dépits d'une origine très modeste. Et il n'a jamais cessé, dès lors, de "semer des botanistes". Que ce soit au Parc national des Écrins ou au Conservatoire botanique national alpin, il a porté avec ténacité cette vision portée à la primauté de la botanique pour comprendre le vivant. Et s'il a rencontré de nombreuses difficultés et échecs, sa pugnacité et son engagement ont laissé sur pied des institutions devenues solides et incontournables dans la connaissance de la biodiversité. »
Au début des années 1990, il est missionné pour créer le Conservatoire botanique alpin national. Il en est le premier directeur, de 1993 à 2005, puis un membre du comité scientifique.