En 4 ans, les échanges entre éleveurs, bergers, pastoralistes et agents des Parcs nationaux, que ce soit dans les Écrins ou dans le Grand Paradis, ont permis de se faire des idées précises sur les stratégies d’adaptation possibles.
Mais rien ne vaut une journée d’échanges où les savoirs de tous sont mis en commun. Le 31 mars dernier à Gap, des échanges constructifs et passionnés ont permis d’enrichir les premières propositions techniques et d’orientation des politiques publiques présentées. L’expérience du berger a ainsi été confrontée à la modélisation du chercheur, elle-même mise au regard de la connaissance fine de l’éleveur ou des compétences techniques des pastoralistes et des techniciens du Parc national.
Tous ont insisté sur l’importance des savoir-faire de chacun et des bergers en particulier, car ils sont au cœur de la réussite des adaptations techniques. Tous ont également mis en exergue l’influence de la politique agricole commune (PAC) dans les choix réalisés par les éleveurs et la nécessité d’une adéquation entre celle-ci et les enjeux liés au réchauffement climatique. Tous ont aussi noté que les phénomènes de prédation compliquent un certain nombre de stratégies.
Dans tous les cas, il est certain que c’est l’ingéniosité d’un territoire et de ses habitants couplé à la concertation qui permettront de trouver les clefs de ces évolutions multiples (climat, politique agricole, prédation, économie…).