Le sentier d’accès aux refuges du glacier Blanc et des Écrins affecté par les crues torrentielles

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Les intempéries, orages et pluies du week-end des 26 et 27 août ont causé d’importants dégâts, notamment sur le site du Pré de Mme. Carle (commune de Vallouise-Pelvoux) en cœur du parc national des Écrins. Les équipes du Parc et les partenaires conjuguent leurs efforts pour rétablir progressivement les passerelles sur le sentier d'accès au glacier Blanc et aux refuges environnants. À ce jour, la circulation sur le sentier est rétablie mais nécessite d'être prudent.

Le site du Pré de Mme. Carle est constitué d’une des plus grande rivière dite « en tresse » des Alpes méridionales (torrent de Saint-Pierre). Ainsi, le tracé du cours d’eau se déplace régulièrement dans les blocs de pierres et se sépare parfois en plusieurs embranchements au gré des crues.

« La force et la répétition croissante des crues depuis 15 ans entraînent la descente des roches de la moraine du glacier Noir qui ont pour conséquences la destruction quasi annuelle de passerelles et parfois un déversement des eaux vers le parking et la route du Pré de Mme. Carle », souligne Hélène Quellier, cheffe du secteur Briançonnais-Vallouise. L’accélération de ce phénomène est certainement une des conséquences des modifications du climat, illustrées en cette fin du mois d’août 2023 par des orages et de fortes pluies succédant à l’épisode caniculaire qui accélère le ruissellement (les sols secs absorbent moins l’eau).

Les dégats de la crue d'aout 2023 sur le sentier d'accès au glacier Blanc - (C) T. maillet - Parc national des Ecrins Les dégats de la crue d'aout 2023 sur le sentier d'accès au glacier Blanc - (C) T. maillet - Parc national des Ecrins

Des passerelles provisoires et un appel à la prudence

Actuellement, le torrent provenant du glacier Noir s’est divisé en deux chenaux et la passerelle permanente est hors d’usage. C’est pourquoi de petites passerelles métalliques – provisoires – ont été installées pour assurer la continuité du passage du torrent. La circulation des randonneurs et alpinistes sur le sentier d’accès aux refuges du Glacier Blanc et des Écrins reste possible. Toutefois, le Parc national appelle les randonneurs à la plus grande prudence pour le franchissement des passerelles provisoires (et de la zone du torrent) et surtout à une grande vigilance si la pluie devait être de retour dans les jours à venir (consulter la carte de vigilance éditée quotidiennement par Météo France). En effet, en cas de nouvelles crues, les équipements provisoires et moyens techniques mobilisés pour sécuriser le franchissement des torrents pourraient être emportés.

Paserelles provisoires sur le sentier d'accès au glacier Blanc - (C) Parc national des Ecrins

Et le sentier du glacier Noir ?

Le sentier d’accès jusqu’au torrent du glacier Noir est possible mais compliqué par la présence très importante de blocs instables charriés sur la moraine et ses bordures.

Les actions et partenariats envisagés pour rétablir une circulation normale

En bonne coordination avec la Communauté de communes du Pays des Écrins, le Parc national a donc décidé d’attendre la fin de ces épisodes météorologiques pour déployer des moyens de curage et rétablir une circulation normale dans les meilleurs délais. Ces travaux, qui devraient débuter dès le milieu de semaine prochaine, permettront de préciser, avec l’ensemble des acteurs et bien entendu les entreprises qui travailleront sur place, si des travaux plus lourds sont nécessaires. 

Dans l’attente, l’accès aux sites et refuges du glacier Blanc restent possibles bien que soumis à une grande prudence. « Cette fin d’été est délicate, entre éboulements dans le secteur du Sélé et orages violents ces derniers jours. Si la mission du Parc national est bien de protéger l’environnement et d’accueillir les visiteurs, nous sommes là aussi pour protéger les femmes et les hommes. Nous allons tout mettre en œuvre pour que la saison estivale puisse se terminer au mieux, en pensant à tous les socio-professionnels impactés mais avec le souci, toujours, de protéger au mieux nos visiteurs des dangers souvent cruels de la montagne », conclut Ludovic Schultz, directeur du Parc national des Écrins.

De nouvelles informations seront publiées sur notre site au fil des évolutions de la situation sur le terrain.