Pendant cette semaine de terrain, ils ont réalisé une étude agro-économique sur l'évolution et le développement de l'agriculture du Champsaur. Ils s'agissait pour eux d'analyser les écosystèmes et leurs modes d'utilisation ainsi que l'économie des différents types d'exploitations agricoles de cette région, depuis les années cinquante jusqu'à aujourd'hui
Les agriculteurs auprès desquels les étudiants auront réalisé leurs enquêtes, ainsi que les responsables professionnels et élus locaux, étaient invités à une restitution orale des résultats provisoires de leur travail, suivie d'un débat.
Ces futurs ingénieurs agronomes ont donc sillonné bas et haut Champsaur pendant une semaine, par petit groupes de 3 ou 4 étudiants à la rencontre des professionnels. Leur travail était en effet exclusivement basé sur leurs observations personnelles (paysage, pratiques agricoles et pastorales) et sur des entretiens approfondis avec les agriculteurs et éleveurs de la vallée.
Chaque soirée de cette semaine, particulièrement intensive, a été consacrée à la synthèse collective des résultats, travail supervisé par Hubert Cochet, Professeur d'Agriculture Comparée à AgroParisTech et ses collègues Sophie Devienne, Olivier Ducourtieux et Nadège Garambois.
Soucieux de ne pas quitter le Champsaur sans restituer le travail réalisé et confronter leurs analyses aux acteurs de la vallée, les étudiants ont présenté le résultat provisoire de leur travail en réunion publique dans la grande salle des fêtes de Chabottes.
Une quarantaine d'agriculteurs est venue les écouter, à la fois curieux des résultats de ce travail réalisé en seulement une semaine et intéressés par le regard extérieur du groupe sur l'agriculture de la vallée. Assistaient également de nombreux élus dont le Président de la Chambre d'Agriculture des Hautes Alpes, Pierre-Yves Motte, agriculteur à St Bonnet et Jean-Yves Dusserre, Président du Conseil Général, ainsi que Richard Bonet, chef du service scientifique du Parc national des Ecrins.
Discussions et débats se sont prolongé dans la soirée, notamment autour des redoutables questions posées par l'avenir de l'agriculture du Champsaur : menace sur le prix du lait et recherche de débouchés nouveaux valorisant mieux le produit, commercialisation en vente directe des agneaux, sans oublier bien sûr la menace que fait planer le loup sur certaines pratiques pastorales, comme la mise en alpage « à la rage » c'est-à-dire sans berger...