Pour la 13e année consécutive, une prospection « gypaète barbu » d’ampleur internationale est organisée le samedi 6 octobre 2018 depuis le Mercantour jusqu’aux Alpes orientales autrichiennes ainsi que dans le Massif Central.
Trois postes d'observation sont ouverts au public dans les Écrins, dans le Champsaur, le Valgaudemar et l'Embrunais.
Champsaur : rdv à 9h à la maison de la Vallée, (tel 04 92 55 95 44)
Valgaudemar : rdv à 9h à la maison de Pays (Saint-Firmin). Renseignements, Maison du parc du Valgaudemar (04 92 55 25 19)
Embrunais : rdv 9h à la Manutention, Espace Delaroche, Embrun. Renseignements : envergures.alpines@gmail.com
La méconnaissance profonde du gypaète barbu et de son mode de vie ainsi qu'un attachement excessif aux mythes et fables ont conduit à sa disparition dans les Alpes au début du 20ème siècle.
Un vaste programme de réintroduction a été mis en oeuvre depuis une trentaine d’années sur tout l’arc alpin.
L’année 1997 a offert une grande récompense à ce projet avec la première reproduction d'un couple dans la nature.
Deux noyaux principaux composent aujourd’hui la population, l’un dans les Alpes nord occidentales (Savoie, Haute-Savoie, Valais) et l'autre dans les Alpes centrales (Engadine, Stelvio).
Actuellement, les gypaètes nés en captivité et destinés au renforcement de la population par la réintroduction sont bagués et certaines de leurs plumes sont décolorées. Sur certains sites de reproduction naturelle, les jeunes sont aussi bagués (Haute-Savoie). Ces marques permettent de les identifier jusqu'à l'âge de 2 à 3 ans, âge de la première mue des grandes plumes de vol (rectrices, rémiges).
Depuis le premier lâcher en 1986, ces grands rapaces s’installent doucement dans les Alpes.
52 couples se sont formés dans la nature et nidifient, c’est une réussite, mais la population reste fragile.
L'un d’entre eux (un trio !) s’est reproduit avec succès sur notre territoire cette année 2018. C’est une première après un siècle d’absence !
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Le suivi des gypaètes est organisé à l'échelle de l'arc alpin dans le cadre de l'IBM (International Bearded Vulture Monitoring) coordonné par la Fondation pour la Conservation des Vautours. Il est mis en œuvre par différentes structures selon les régions.
La zone Haut-Dauphiné rassemble 2 départements alpins : les Hautes-Alpes et l'Isère pour partie.
Elle couvre totalement ou partiellement plusieurs massifs. : Écrins, Queyras, Parpaillon, Briançonnais, Cerces, Dévoluy, Gapençais, Chartreuse, Belledonne, Taillefer et Grandes Rousses.
La coordination générale pour le Haut-Dauphiné est assurée par l'association Envergures alpines : pour en savoir plus sur les différents postes d'observation : envergures.alpines@gmail.com
La répartition des observateurs sera faite sur place le matin même par le responsable local en fonction des conditions météorologiques et du nombre de participants réellement présents. En fin d'opération, retour au rendez-vous du matin pour le débriefing. Déplacements vers les postes avec les véhicules des participants. La plupart des postes sera accessible en véhicule, quelques minutes de marche à pied parfois.
Matériel (dans la mesure du possible) : Jumelles, longue-vue, pique-nique, matériel de confort pour observer (Karrimat, siège pliant,...), vêtements chauds, carnet, crayon, montre, appareil photo numérique.
Dans la plupart des secteurs, l’observation se fait sur des postes fixes de 10h à 15h sur les principaux massifs par équipe de 2 ou 3 personnes.