Dimanche 18 avril, l'hiver commence à s'essouffler, les animaux sauvages sont quant à eux épuisés. Une chevrette est signalée par un habitant au Casset, hameau du Monêtier-les-Bains. Attaquée par des chiens, dévorée vivante, elle s'est réfugiée sous un arbre pour y agoniser.

Après 5 mois d'un hiver particulièrement long et rigoureux, cette femelle de chevreuil avait réussi à survivre ... ce qui est loin d'être le cas pour beaucoup d'ongulés, chevreuils, chamois et bouquetins. C'était sans compter l'attaque de chiens laissés sans surveillance.

Au cours de l'hiver, de nombreux chiens errants ont été observés et plusieurs attaques de ce type sont à déplorer. La faune sauvage en a souvent payé un lourd tribut : des mouflons (voir l'article du 2 mars 2010), chevreuils et chamois ont ainsi été attaqués et tués. Ce problème est récurrent et devient chaque année de plus en plus fréquent.

Descendue pour analyse au laboratoire vétérinaire de Gap, la chevrette était gestante de 2 petits.

- dans le cœur du parc, les chiens sont rigoureusement interdits même tenus en laisse (article 3 du décret de création du parc national des Ecrins et article R331-64 du code de l'environnement)
- en zone optimale d'adhésion, comme partout ailleurs, des règles s‘appliquent : les chiens errants ou divagants sont interdits, un chien est considéré comme errant si il n'est plus sous la surveillance effective et le contrôle de son maître, à une distance estimée à 100 m, ou livré à son seul instinct (arrêté ministériel du 16 mars 1955 et article R428-6 du code de l'environnement)