C comme... Chouette chevêchette

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La plus petite chouette d’Europe

Chouette chevêchette tête penché © D.Combrisson -PNE  

La chouette chevêchette aussi appelée chevêchette d’Europe ou encore Glaucidium passerinum (de son nom latin) est le plus petit des rapaces nocturnes de France et aussi un des plus discret ! Son allure miniature de 17 cm et de 65 g lui vaut toute sa discrétion à comparer des autres chouettes comme le Hibou grand-duc allant de 68 à 75 cm et de 2,5 kg ! En Angleterre, on l’appelle la chouette pygmée ou the little Owl. Sa taille aussi petite qu’un merle est forcément surprenante pour un rapace.

Cette petite chouette est très attachée aux forêts de montagne où elle recherche des cavités dans les arbres. Ces cavités ont été creusé par des pics pour faire leur nid. Les pics sans délaissent rapidement et quittent les trous que les chevêchettes récupèren

La chouette aux yeux d’or

On la reconnaît du premier coup avec sa silhouette en boule ! C’est sa position au repos ! En mode alerte, elle peut se dresser et paraître beaucoup plus grande !

A savoir, la femelle est plus grande que le mâle.

Sa grosse tête ronde et aplatie lui donne un air tout mignon ! Mais contrairement à ce qu’elle dégage, elle aurait « bon caractère » : d’après des légendes racontées dans nos contrées de montagnes, on aurait réussi à la capturer sans qu’elle ne bouge d’une plume !

Son double camouflage lui donne des allures de James Bond : si, au-dessus, ses plumes sont sombres avec des tâches claires, au niveau de son ventre en revanche, ses plumes sont claires striés de bandes sombres !

La chevêchette plus souple et plus maline que nous !

Elle a une folle capacité à pouvoir tourner sa tête dans presque tout les sens ! La nature l’a doté de 14 vertèbres cervicales soit 2 fois plus que l’être humain ! Ce qui explique son cou follement flexible. Elle peut déboîter sa tête d’un côté ou de l’autre. Elle peut même la tourner dans tous les sens ! On la regardant, on se croirait dans un film fantastique tel Narnia ! Elle, elle ne connaît pas le torticolis !

Quand on l’observe, on a l’impression qu’elle nous dévisage mais non c’est une ruse de sa part ! Elle fait mine qu’elle a deux yeux dans le dos ! En fait, elle regarde dans la direction opposé de ce qu’elle nous laisse penser ! C’est l’arrière de sa tête. Ainsi caché, elle nous fait douter et gagne du temps avant de déguerpir au bon moment. Ses vols silencieux empêchent ses prédateurs de la poursuivre. Ces yeux ne laissent rien passer. Si on la repère, c’est qu’elle nous a repéré bien avant !

Chouette chevêchette regard perçant © P.Saulay -PNE

Touche pas à mon vieil arbre

Qu’est-ce qu’une belle forêt ? Pour de nombreuses espèces comme la chevêchette, une belle forêt est peuplée de vieux arbres creux, troués par les pics. Les espèces comme la chouette de Tengmalm (sa cousine), les chauves-souris forestières, la sittelle torchepot, rongeurs ont besoin de ces cavités pour nicher ! Eux sont incapables de les creuser. C’est pourquoi il est vital de préserver des forêts aux bois morts.

Chevêchette houspillée par geai des chênes © C.Coursier -PNE

Comment choisit-elle son lieu de vie ?

De un, elle reste dans des forêts d’altitude pour maintenir les conditions climatiques qu’elle a vécu auparavant! En effet, ce tout petit rapace nous vient de l’ère glaciaire.

De deux, elle s’éloigne au maximum de la Hulotte qui pèse trois fois son poids ! Celle-ci pourrait venir l’attraper sur son perchoir comme un petit moineau. Elle ne voudrait pas finir dans son bec !

De trois, elle choisit de préférence des forêts en bonne santé où l’on trouve des arbres morts à foison !

dessin chouette chevêchette © A.Perruchon-service civique PNE

Et nous, comment pouvons nous la repérer ?

Le nid se trouve souvent proche d’où on aurait entendu un mâle chanté au printemps. Le chant femelle, beaucoup plus discret, est difficilement perceptible à l’oreille. Celui du mâle porte jusqu’à 500 m.

Comment se passe la conception des petits ?

Souvent, c’est la femelle qui souhaite provoquer l’accouplement. Le mal de son côté bien plus frileux réfléchi à deux fois. Il est très très rare d’observer un accouplement. Cela relève de la chance ! Un moment forcément très prisé des naturalistes.

La nidification durera 1 mois. La femelle restera durant tout ce temps dans sa cavité pour couver les œufs (7 à 9). Une fois que les oisillons sont sortis, c’est alors au mâle que revient la tâche d’amener à manger très régulièrement, toutes les heures ! Tout ces aller-retours jusqu’au nid, l’expose à la prédation. Pendant ce temps, la femelle leurs donne à manger !

A partir du cinquième jour après l’éclosion de ses œufs, la femelle nettoie son nid. Elle sort plumes, poils, restes de nourriture…

Pendant un mois après leur naissance, la famille reste unie. Les oisillons sont encore nourris par les parents. Plus tard, ils se sentent plus solide et sortent du nid ! Pour y remonter, au nid, certains ont l’idée d’escalader avec leurs griffes l’écorce de l’arbre !

Que s’offre-t-elle au dîner ?

Cette chouette est une redoutable prédatrice de passereaux et de petits rongeurs forestiers. Elle peut chasser un animal bien plus gros qu’elle. Malheureusement, elle ne peut être trop gourmande. Sinon cela impacterai ses capacités de vol. Elle vole moins bien si elle ingurgite + de 10 % de son poids.

Sa principale source d’alimentation repose sur les lézards et les campagnols ! Après avoir mangé, elle agglutine au niveau de l’estomac les parties non comestibles. C’est 2h plus trad qu’elle rejette par contraction du tube digestif la fameuse pelote ! On peut les retrouver aux pieds des arbres ! Parfois, grâce à ses pelotes, on peut trouver un nid en regardant les arbres!

Chouette chevêchette à Roche charnière © R.Chevalier -PNE

 

Pour en savoir +

Sur le site internet du parc :

A lire :

  • « La petite chouette », n°105 la hulotte, éditions Passerage

A écouter :

A regarder :

 
Activités

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