Cloportes

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  • Année(s) de réalisation : 2015
  • Auteur(s) : Emmanuel Séchet et agents du Parc national des Écrins
  • Nombre d’espèces et sous-espèces : 1

Porcellio montanus ©ESechet Parmi les invertébrés, les isopodes terrestres, ou cloportes, sont parmi les moins étudiés et demeurent méconnus du grand public. Seuls crustacés entièrement terrestres, ils sont pourtant diversifiés, avec environ 200 espèces connues en France. Ils mesurent de un à deux centimètres, possèdent un corps en trois parties et sept paires de pattes. Ces détritivores ont un rôle essentiel dans l’écosystème. Ils se nourrissent de matière végétale morte en décomposition, participant ainsi au recyclage de la matière organique et au retour des nutriments dans le sol. Ils affectionnent particulièrement les endroits sombres et humides, ainsi que les sols calcaires. 

Localisation des observations des cloportes dans la Réserve intégrale de Lauvitel 2015 Réalisation du pré-inventaire

Le pré-inventaire a été réalisé en 2015 par Emmanuel Séchet. Les cloportes ont fait l’objet d’une chasse à vue et ont été récoltés à la main, à la pince, ou à l’aspirateur buccal. Plusieurs habitats ont été échantillonnés : plage de graviers, forêt de conifères avec nombreux bois morts, mégaphorbiaie, fructicée, pelouse alpine, pierrier végétalisé, suintements et anfractuosités rupestres, ou encore lit de torrent asséché. L’examen des spécimens est réalisé à l’aide d’une loupe binoculaire et en disséquant si besoin certaines pièces anatomiques.

État des connaissances

Une seule espèce a pu être identifiée : Porcellio montanus. Cette espèce montagnarde peut être rencontrée entre 300 et 2500m d’altitude, généralement sous les pierres. La pauvre diversité spécifique rencontrée lors de cette mission peut s’expliquer par la sécheresse printanière et estivale ayant affecté l’année 2015, par la faible diversité spécifique généralement rencontrée en montagne, ainsi que par la faible teneur en calcaire du sol.

Vers un inventaire exhaustif et un suivi des populations

Piège Barber pour l'échantillonage des invertébrés marcheurs (cloportes, coléoptères...) ©MaillardDonovan Le spécialiste a identifié et recommandé une méthodologie adaptée. Ainsi, l’ensemble des habitats listés précédemment devra être prospecté, en insistant sur les suintements et les pelouses d’altitudes situées au-dessus de 2 200 m.

La prospection à vue est la méthode la plus efficace. Il conviendra de soulever les matériaux en contact avec le sol tels que les pierres, branches, écorces… Il peut aussi être intéressant de mettre en place des pièges de type Barber dans certains milieux. La période idéale d’inventaire semble être en fin de printemps ou début d’automne, puisque c’est lors de ces périodes que les conditions d’humidité et température conviennent le mieux aux cloportes.

Selon Emmanuel Séchet, l’ensemble de l’inventaire concernant les crustacés isopodes terrestres totalise entre 26 et 29 jours de travail. Avant de parler de monitoring, il apparaît nécessaire d’obtenir davantage d’éléments diagnostiques sur les peuplements et l’écologie de la faune isopodique de la réserve.

Emmanuel Sechet en prospection ©RBonet

Espèce rencontrée :
  • Porcellio montanus

 

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