
La concrétisation d’un vieux projet
Le soleil est au rendez-vous, les sourires aussi. Après deux ans de travaux dans des conditions souvent complexes, le refuge à l’histoire la plus insolite du massif est officiellement inauguré dans sa nouvelle configuration. Exit la cabane de chantier reconvertie en refuge après la destruction du bâtiment originel par une avalanche en 1971 ; place à un nouveau refuge plus confortable et respectueux de l’environnement !
Ce projet envisagé de longue date s’est concrétisé sous la houlette de la FFCAM (Fédération française des clubs alpins et de montagne), appuyée techniquement par le Parc national des Écrins, le refuge étant situé en cœur de parc, et soutenue financièrement par l’État, la Région Sud et le Département des Hautes-Alpes. Des représentants de tous ces acteurs étaient présents mardi 27 août pour le traditionnel coupage de ruban : Nicolas Raynaud, co-président de la FFCAM, Arnaud Murgia, vice-président du Département et président du conseil d’administration du Parc, Gilles Juge, conseiller municipal de Villar-d'Arène, Nicolas Gouvernel, commissaire adjoint du massif des Alpes et Samuel Sempé, directeur adjoint du Parc national.
Un refuge à l’environnement remarquable
Après une visite de l’intérieur du refuge, les participants ont pu profiter d’une petite découverte de l’environnement exceptionnel du refuge, notamment du lac du Pavé, né il y a 70 ans à la faveur du retrait glaciaire. Cyril Coursier, technicien du patrimoine au Parc national, a retracé l’apparition de la vie dans ce milieu « neuf », en particulier la découverte récente de deux algues microscopiques inconnues pour la science, sur lesquelles beaucoup de questions se posent encore.
Un nouveau refuge Esprit parc national
L’inauguration du refuge a également été l’occasion d’officialiser l’engagement de la FFCAM en matière de respect de l’environnement et de développement durable. Le refuge du Pavé est ainsi devenu le 7e refuge des Écrins à être estampillé Esprit parc national, la marque déployée par les parcs nationaux français. L’audit réalisé fin juillet a attesté des efforts réalisés tant au niveau de la conception du refuge que des pratiques de la gardienne, notamment en matière d’économies d’énergies, de la gestion des déchets, de l’approvisionnement en nourriture, de la découverte des patrimoines ou de la qualité du cadre de vie. Pauline Muller, la gardienne du refuge, Nicolas Raynaud, Arnaud Murgia et Samuel Sempé, se sont prêtés à la signature du contrat de partenariat.