La cabane pastorale

-A A +A

Cabane de Jas Lacroix - commune de vallouise © Thierry Maillet - Parc national des Ecrins

Des patrimoines construits, témoins de la ténacité des gens d'en haut. Une constante s'impose : les activités humaines sont sous la contrainte du relief, dans une classique opposition entre adret (village et cultures) et ubac (forêt et pâturage).

 Les traces d'exploitation agro-pastorale comptent parmi les patrimoines humains les plus largement représentés sur le territoire.

les six cabanes (vallée du Valgaudemar)  © Richard Bonet  - Parc national des Ecrins

Les cabanes pastorales, toujours « modestes » dans leur environnement, sont autant de témoins d'une activité commencée au néolithique. Si le promeneur parle volontiers du Saut du Laire, de Ramu ou de la Grande Cabane, le berger, quant à lui, en connaît bien d'autres ...

Quelques cabanes pastorales

Cabane de Jas la croix - vallon de Chanteloube © Mireille Coulon - Parc national des Ecrins La cabane pastorale de Jas Lacroix

Elle est le lieu de vie de la bergère pendant l'estive. C'est là qu'elle regroupe le troupeau pour compter ou soigner les bêtes. A droite de la cabane se trouve un abri pour les randonneurs du GR54.

Les 40 ans du PNE du secteur de l'embrunais - Sortie avec les gardes moniteurs jusqu'à la cabane du Pré d'Antoni © Mireille Coulon - Parc national des Ecrins Cabane du Pré d'Antoni :

Posée au-dessus du torrent bouillonnant, cette cabane pastorale est utilisée par le berger en complément de celle de Chargès, pendant l’estive des vaches de la vallée de Réallon. Traditionnellement, le 14 juillet, un troupeau de 370 bêtes quitte au petit jour les Gourniers et gagne l’alpage de Chargès pour 2 mois. Ce jour-là, appelé « l’amontagnage », tout le monde peut participer.

La cabane du saut du Laire © Parc national des Ecrins Cabane du Saut du Laire :

Protégée des avalanches par un gros rocher, cette cabane abrite le berger de juin à fin juillet. Afin d'exploiter la ressource en herbe au fil de la pousse, une autre cabane située au-dessus de la barre qui ferme le vallon complète l'équipement de l’alpage. Pour la tranquillité du berger, il est préférable d'observer la cabane à distance.

 

Cabane Palluel :

Construite sur un plateau, la cabane Palluel est utilisée en été par un berger (veuillez respecter son logis). Il garde son troupeau de brebis sur les alpages de Palluel et Chichin, loués par la commune de Freissinières aux transhumants.

L'ancienne et la nouvelle cabane de Palluel :
L'ancienne cabane de Palluel © Manuel Meester - Parc national des Ecrins Nouvelle cabane de Palluel © Manuel Meester - Parc national des Ecrins

La grande cabane - vallon du Fournel - L'Argentière la bessée © Cyril Coursier - Parc national des Ecrins La grande cabane : But de la randonnée, la Grande Cabane semble perdue dans l'immensité du haut vallon du Fournel. Cette cabane est utilisée par la bergère. Un abri pour les randonneurs est disponible dans l'ancienne cabane située contre un escarpement rocheux, sur l'autre rive du torrent. Cette estive fait partie du réseau des « Alpages sentinelles », un dispositif qui étudie différents paramètres physiques, naturels et humains pour comprendre et anticiper l’impact des aléas climatiques sur les alpages des Ecrins et des Alpes. Recouvert d'anciennes moraines, le relief est adouci, le paysage moins rude. Sur ce replat, le Fournel serpente calmement et on observe petits lacs et zones humides. Plusieurs indices d'occupation humaine ancienne ont été découverts ici par les archéologues, les plus anciens remontant à la préhistoire.

 

Chiens de troupeau et randonneurs

Les bergers ont une autorisation particulière pour avoir des chiens de conduite ou de protection dans le cœur du parc national. L'interdiction aux autres usagers est bénéfique à la tranquillité des troupeaux. Il est conseillé aux randonneurs de contourner largement le troupeau quand cela est possible et d'éviter de le traverser. Ce contournement permet de ne pas déranger le troupeau et d'éviter la frayeur que peut induire un patou. En sa présence, mieux vaut rester calme, s'arrêter et parler doucement le temps qu'il identifie un humain inoffensif, ne pas le caresser et ne pas faire de gestes brusques.

Cabane Faravel © Jean-Philippe Telmon - Parc national des Ecrins
Cabanes d'alpages du Sellar - Freissinières © Jean-Philippe Telmon - Parc national des Ecrins
La cabane de la Maye, Valjouffrey © Manuel Meester - Parc national des Ecrins
Cabane du distroit © Mireille Coulon - Parc national des Ecrins