Les cabanes de vignes, un patrimoine singulier...
Les coteaux adrets bien exposés de la Durance ont historiquement vu une activité viticole se développer, et ce depuis le Moyen-Âge, notamment avec l'archevêché d'Embrun et l'abbaye de Boscodon. Cette activité a donné des paysages de vignes caractéristiques et singuliers tout à fait intéressants pour la diversité paysagère de ce secteur. Ces vignes sont très souvent accompagnées de petites constructions utilisées pour leur exploitation, qui constituent un patrimoine à conserver et à mettre en valeur.
… Au service de la viticulture et de la découverte du territoire
Aujourd’hui, nombre de ces vignes sont encore exploitées, parfois par des viticulteurs professionnels qui maintiennent et développent cette activité. C’est le cas du Domaine du Mont-Guillaume, créé par Delphine et Emmanuel Berthelot et basé à Embrun. Marqués Esprit parc national, les vignerons exploitent différentes parcelles sur les communes de ce coteau, notamment à Puy-Sanières.
La Commune de Puy-Sanières, propriétaire de parcelles autrefois exploitées pour la vigne, a souhaité les remettre en culture en les louant à ce viticulteur pour valoriser cette activité et son territoire. Les parcelles concernées, situées en face du bourg de Savines, entre la Rochette et la Treille, accueillent deux cabanes de vignes construites en pierre sèche avec des techniques traditionnelles.
Utilisées par le viticulteur pour l’exploitation de la vigne, elles sont aussi à proximité d’un itinéraire de randonnée pédestre et de VTT. L’intérêt et la justification de leur restauration est ainsi au croisement de ces usages (agricole et touristique) et de leur valeur patrimoniale.
Un partenariat et un collectif à nouveau mobilisé
Pour rendre possible ce projet de restauration, un partenariat a été conclu entre la Commune, propriétaire foncier, le Parc national, partenaire technique, et le Gabion, sur le modèle des chantiers déjà réalisés dans les Écrins (cabane de l’Hivernet, de Marjas ou des Clots). Le Gabion, association spécialisée dans la valorisation du patrimoine, des savoir-faire traditionnels et de l’éco-construction est un centre de formation reconnu. Du 25 au 28 mars, sont intervenus sur le projet une douzaine de stagiaires aspirant à devenir ouvriers professionnels en restauration du patrimoine, sous la houlette du formateur et murailler Louis Cagin.
Un résultat déjà intéressant et une suite des travaux programmée
Si la météo a joué les troubles fêtes et n’a pas permis de remplir 100 % des objectifs fixés au départ, le stage a tout de même rendu exploitable la cabane la plus importante en taille par une restauration complète des maçonneries de pierre sèche. Elle peut donc dès à présent être utilisé par les vignerons pour s’abriter et stocker du matériel au besoin.
Une seconde phase de travaux est envisagée à l’automne dans le même cadre pour venir travailler les couvertures et finaliser leur restauration.
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