Réparti au sud de la Loire, dans nos massifs montagneux, cet élégant et emblématique longicorne bleu cendré affectionne les magnifiques hêtraies du Valbonnais. La couleur gris bleuté de ses élytres, ornés de deux à trois taches d’un noir velouté, est une splendeur. Plus longues que son corps, ses antennes, formées d’une dizaine de segments bicolores, en imposent. La rosalie des Alpes est rare et protégée, aussi bien au niveau national qu’international. De plus, la directive européenne dite « habitats » exige que l’on prenne des mesures conservatoires de son biotope.
Trois ans de vie cachée pour dix jours d’embellie
À partir des oeufs pondus dans les fissures des arbres morts ou fraîchement abattus, naissent des larves qui forent leurs galeries dans le bois dont elles se nourrissent trois ans durant. Après ce long séjour à l’ombre, la métamorphose s’achève en été, et l’imago creuse une dernière fois dans le bois une issue vers le grand jour. Les belles rosalies n’auront alors de cesse de s’activer aux heures ensoleillées, car elles n’ont qu’une dizaine de jours pour assurer leur reproduction. Le mâle, plus précoce, défend âprement un espace favorable à une future ponte puis s’accouple avec une femelle pendant plusieurs heures.
A lire
Au centre de documentation du Parc national des Ecrins :
- La Souche milieu de vie, BT, PEMF, 1994
- Connaissance et gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire : Tome 7 Espèces animales, Cahiers d'habitats Natura 2000, La Documentation Française, 353 p., 2004
Insectes et autres petites bêtes en montagne
Ce guide de terrain rédigé par les agents du Parc national des Ecrins, présente 330 espèces classées selon leur habitat de prédilection.
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