Qui siffle ainsi à la manière d’un garnement en ce lieu inhospitalier où règnela verticalité ? Soudain, il apparaît, là, tout près, discrètement accroché à la falaise grâce à ses pattes aux longs doigts pourvus de griffes efficaces. C’est ainsi qu’il prospecte dans la paroi, à la recherche d’insectes et d’araignées que son long bec fin et recourbé lui permet de déloger des anfractuosités du rocher. Il volette de place en place tel un papillon, dévoilant alors ses belles couleurs contrastées : une livrée gris et rouge avec des taches blanches ovales du plus bel effet.
Le spécialiste du raide
Unique représentant de la famille des tichodromadidés, le « grimpeur de murs » est inféodé aux parois verticales de montagne où il trouve gîte et couvert. C’est le mâle qui décide du site où aura lieu la nidification : une fissure cachée, chaude et humide, parsemée de mousses, dans une paroi ombragée fera l’affaire en général. Les voltiges exécutées avec brio indiqueront à la femelle l’emplacement précis où, seule, elle construira le nid et assurera la couvaison. Peu farouche, l’« oiseau papillon » se rapproche parfois des villages en hiver. Là encore, il fréquente le milieu vertical ; les vieux murs des églises ou des châteaux le comblent d’aise. On ne lui connaît pas de concurrent tant il s’est spécialisé.
A lire
Au centre de documentation du Parc national des Ecrins :
- La salamandre, revue, N° 217: L'oiseau papillon : Cinq passionnés brossent le portrait du tichodrome échelette, l'oiseau mythique par excellence, 2013
- Tichodrome, follet de l'à-pic, SIDAMON-PESSON C., Ed Hesse, 156 p., 2011
A la rencontre des aninaux de montagne
Ce guide de terrain rédigé par les agents du Parc national des Ecrins, présente 356 espèces de vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons) classées selon leur habitat de prédilection.
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