21 janvier 2022 : sortie lecture de paysage

Avec Jean-Philippe, intervenant du Parc national des Écrins, nous sommes montés au-dessus de l’école sur le versant ensoleillé et nous avons observé dans toutes les directions et dessiné le paysage. Nous avons appris les mots adret, ubac, amont, aval pour nous situer et nous repérer dans une vallée. Nous avons observé des différences importantes entre l’adret et l’ubac, tant au niveau de l’ensoleillement et de la végétation que dans l’occupation et l’utilisation de l’espace par les hommes. Nous avons aussi appris à écouter en nous concentrant sur tous les sons perçus dans l’environnement.

Jean-Philippe nous a ensuite parlé du règlement du Parc des Écrins à l’aide d’une représentation interactive montrant les nombreuses activités des hommes et leurs limites.

Sur le chemin nous avons pu découvrir et observer différentes plantes : la monnaie du Pape (plante de la famille du chou) dont les fruits sont de jolis disques transparents comportant des graines bien visibles ; un noisetier déjà en fleurs ! L’hellébore (une plante d’hiver), le cynorhodon (fruit comestible d’un rosier sauvage), la galle du même arbuste qui, sur la tige, abrite durant l’hiver les larves d’une espèce de mouche.

^{Monnaie du Pape et cynorhodon}

25 février : sortie arbres et arbustes

Ce matin, vendredi 25 février 2022, nous sommes allés en balade avec Jean-Philippe du parc national des Écrins. Nous avons vu en premier un pin sylvestre. Il existe plusieurs sortes de pins (cembro, sylvestre, pin noir d’Autriche…).

Nous avons vu d’autres conifères : le sapin et le mélèze qui est le seul à perdre ses feuilles l’hiver (aiguilles).

^{Pin sylvestre et sapin}

Nous avons appris à différencier quelques arbres en les touchant. Nous nous sommes arrêtés devant deux arbustes : un genévrier sabine et genévrier commun. Le second a des feuilles en forme d’aiguilles piquantes et ses fruits sont comestibles.

Nous avons observé des traces de renard dans la neige.

Ensuite, Jean-Philippe nous a demandé de construire des arbres sur le sol en utilisant des matériaux naturels trouvés dans la nature.

Merci Jean-Philippe !

25 mars : sortie sur les hommes et les paysages

Avec Jean-Philippe, nous sommes descendus au milieu de la plaine de Freissinières. On s’est assis en et on a fermé les yeux en s’imaginant être une molécule d’eau sous la glace tout en écoutant l’histoire de la vallée depuis son origine.

Au temps des glaciations, il n’y avait ni homme, ni végétation. La glace recouvrait toute la vallée. Par érosion due au mouvement des glaces et des ruissellements, la vallée s’est creusée. Puis après la dernière glaciation, la glace a disparu sauf sur les hauts sommets. Un lac s’est formé avant de disparaître, laissant la grande plaine bien plate que l’on voit aujourd’hui.

La végétation s’est installée et les premiers hommes qui étaient nomades ont fini par venir pour chasser puis s’installer. Pendant des milliers d’années, ils ont transformé le paysage pour pouvoir y vivre d’agriculture essentiellement.

Nous avons fait ensuite une lecture de paysage : par petits groupes, Jean-Philippe nous a demandé de bien observer dans toutes les directions et de dessiner ce qu’on voyait.

Les hommes ont construit leurs maisons groupées à l’adret ensoleillé. On a remarqué des dômes de pierres appelés clapiers. Pour pouvoir utiliser l’espace pour les champs, les hommes ont déplacé les pierres par endroits. Il y a aussi des amas de pierres naturels, les pierriers qui viennent de l’érosion naturelle. A l’ubac, c’est la forêt qui est exploitée par les hommes pour la construction, le chauffage.

Dans le paysage, on voit des routes, des chemins et des ponts. La plaine est utilisée pour les cultures, c’est de la bonne terre faite de sédiments, il n’y a pas de constructions.

29 avril : sortie sur l’eau et l’énergie

Jean-Philippe nous a emmenés au moulin des Ribes à Freissinières. Depuis longtemps l’eau est utilisée par les hommes pour l’irrigation mais ils utilisent aussi son énergie. En 1620, le seigneur du village a fait construire le moulin à énergie hydraulique pour transformer le seigle en farine. Le moulin a fonctionné jusqu’en 1949.

L’eau est détournée de la Biaysse par un petit canal puis, d’une certaine hauteur, est accélérée dans des conduits plus fins pour venir avec force faire tourner des roues à aubes sous le moulin.

Dans le moulin, la rotation de l’arbre vertical, à l’aide d’engrenages fait fonctionner les meules. Dans le moulin, il y a 2 types de meules à grain, une meule à huile de noix et un pressoir.

Il y avait beaucoup de noyers à Freissinières et les cerneaux de noix étaient écrasés dans la meule. La pâte était chauffée dans un chaudron dans la cheminée puis pressée pour en extraire l’huile.

Nous avons trouvé une chauve-souris séchée en très bon état dans le chaudron ! C’était l’occasion pour Jean-Philippe de nous parler de cet étonnant mammifère.

Au bord de la rivière, Jean-Philippe nous a demandé d’imaginer et de dessiner un système pour utiliser l’énergie de l’eau de la rivière. Nous avons fabriqué des moulins à eau à l’aide de matériaux trouvés dans la nature. La mise en place dans l’eau n’était pas facile mais les moulins ont bien tourné !