En altitude, au-delà des spatules, observez le lagopède !

randonnée à ski © T.Maillet - Lagopède © R.Chevalier - Parc national des Écrins

Skieurs de randonnée, amoureux des espaces sauvages et d'altitude, soyez des alliés pour la connaissance de cette perdrix des neiges et la préservation du milieu naturel. Un appel lancé dans les dix refuges des Écrins qui prévoient leur ouverture le 24 ou le 29 mars prochain selon le cas.

19 mars : nouveau REPORT d'ouverture pour les refuges des Ecrins, de l'Aigle, du Promontoire et d'Adèle Planchard au 29 mars prochain.

Dix gardiens de refuge du massif des Écrins avaient décidé conjointement d'une ouverture anticipée et coordonnée pour faciliter la pratique de l'itinérance à ski de randonnée en haute-montagne.

Compte tenu des conditions et des risques d'avalanches à la suite des nouvelles chutes de neige, ils ont décidé de reporter au 24 mars cette ouverture conjointe, affichée initialement au 17 mars.

Professionnels de l'accueil, particulièrement vigilants sur la sécurité en altitude, ils sont aussi les promoteurs d'une découverte respectueuse du milieu naturel en hiver, période particulièrement difficile pour la faune qui vit sur ses réserves.

Pour chacun des 10 refuges, le Parc national a édité un poster d'information pour inviter les randonneurs au respect de la faune mais aussi à transmettre leurs observations de lagopède alpin.

Cette petite poule (400 à 500 g) vit toute l'année au-dessus de la limite supérieure de la forêt. En parcourant le massif, dans cet espace sauvage qui est leur milieu de vie, les randonneurs peuvent en être des observateurs attentifs, vigilants... et utiles !

En transmettant au Parc national leurs observations du lagopède alpin, ils contribuent à la connaissance d'une espèce fragile dont l'aire de répartition et les populations méritent d'être mieux appréhendées.

"Le lagopède, appelé aussi perdrix des neiges, c'est l'oiseau patrimonial par essence. Sa limite de répartition et la fragilité des populations en font un marqueur important de l'évolution du climat" explique Ludovic Imberdis, chargé de mission “faune” du Parc national des Écrins.
"Pour cette espèce très discrète, chaque observation permet d'améliorer les connaissances et de mieux évaluer les évolutions".

Au-delà de vos spatules, écoutez et observez le lagopède alpin

C’est l’une des espèces les plus menacées des Alpes.

Emblématique des régions froides et de la haute montagne, doté d’un grand mimétisme (capacité à se confondre avec son environnement), le lagopède alpin est particulièrement difficile à détecter.

Avec le réchauffement climatique, les aménagements et la fréquentation de la montagne, l’avenir semble bien incertain pour cet oiseau d'altitude dont l'aire de répartition ne cesse de se réduire depuis 50 ans.

Sa connaissance est une priorité pour le Parc national des Écrins.

Vos observations sont précieuses, elles peuvent nous aider à mieux comprendre l’évolution des populations alpines ainsi que leur répartition dans les Écrins.

Si vous rencontrez un lagopède, nous vous invitons à nous retourner la fiche d’observation que vous pourrez demander auprès du gardien de refuge.

Mimétique, le lagopède n'est pas facile à repérer. Parfois, on le repère au "chant" rauque du mâle avec les premiers rayons du soleil

Une version numérique à compléter peut être téléchargée sur le site du Parc national des Ecrins.
Fiche d'observation lagopèdes alpins

transmettez vos fiches : obs-lagopedes@ecrins-parcnational.fr

Merci pour votre contribution !

Un espace partagé

Chuut... C’est l’hiver, une période difficile pendant laquelle la faune de montagne dépense toute son énergie pour survivre.

En hiver, les animaux ne vivent que grâce aux réserves accumulées pendant l'été. Chaque dérangement les oblige à puiser dans leur stock d'énergie et réduit leurs chances de survie. La multiplication et la diversité des pratiques sportives et de découverte accroîent les risques. A chacun d'en être conscient et d'adapter un comportement qui respecte les espèces et leurs milieux de vie.

Le cœur du parc national des Écrins et les réserves naturelles constituent des zones de tranquillité dans lesquels tous les animaux, quels que soient leurs statuts, sont préservés.

Quelques conseils pour un espace partagé