Enneigement tardif cette année
Entre les Aygues, 6 h ; les Auberts, 7 h. Deux groupes s’élancent dans le petit matin avec un objectif commun : le sentier reliant le col de l’Aup Martin et le pas de la Cavale. Cette portion de sentier, l’une des plus hautes du parc national, traverse un versant schisteux et est souvent détruite par la neige de l’hiver et du printemps.
Une neige qui a fondu tardivement cette année, rendant le passage des randonneurs périlleux et l’intervention des ouvriers sentiers impossible jusqu’à la fin juillet. Comme le confirme Xavier Kieser, garde-moniteur en Vallouise, « le chantier collectif de cette année a quasiment un mois de décalage par rapport à d’habitude ».
Un sentier difficile pour les randonneurs et les ouvriers du Parc
Une fois les deux équipes réunies au pas de la Cavale, le chantier a pu débuter. S’égrainant le long du sentier, les ouvriers et leurs renforts ont patiemment retracé à la pioche les portions emportées. Arrivé avant midi au col de l’Aup Martin, le groupe en a profité pour descendre en versant nord du col et redessiner les derniers virages du sentier. « Ce sentier est le plus compliqué du GR54, explique Xavier, car il est à la fois en versant nord et le plus haut en altitude. C’est dur pour les randonneurs car il déneige tard dans la saison et même quand il est déneigé, c’est une pente schisteuse et raide. C’est aussi complexe pour nous en terme d’entretien, car dès que la neige a fondu, il y a déjà une grosse fréquentation. On a donc des délais très courts pour intervenir. »
Plus d’un kilomètre de sentier repris
Après un pique-nique bien mérité, les deux groupes se sont séparés pour prendre le chemin du retour vers le Champsaur ou la Vallouise. Une dernière occasion de reprendre, pendant leur descente, les parties de sentiers abîmées.
Au total, les 10 participants du chantier collectif – ouvriers sentiers, gardes-moniteurs et agents du siège – ont traité et réparé 1,2 kilomètre de sentier pendant la journée. « Le bilan est super positif, commente Benjamin Musela, chef ouvrier en Vallouise. À 10 plutôt qu’à 4, le travail avance sacrément vite ! C’est aussi l’occasion de tous se rencontrer, car on ne se voit jamais avec les ouvriers sentiers des autres vallées. En plus de la convivialité et du partage, ça permet d’avoir des retours d’expérience et des points de vue différents. »