Sur les traces du lièvre variable

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Tout comme la montagne, le lièvre variable a revêtu son manteau blanc pour quelques mois. Confiant dans son homochromie, il s’aventure hors de son gîte et parcourt de longues distances à la recherche des herbes dégagées par le vent. Seules les traces formant un « Y » dans la neige trahissent la présence de ce lagomorphe nocturne et extrêmement discret.

Lièvre variable en novembre © B. Pons - PNE Lièvre variable profitant d'une rayon de soleil hivernal © M. Coulon - PNE

Cet hiver, les agents du Parc national recherchent les traces et surtout les crottes de lièvres pour le matériel génétique qu’elles contiennent… Il s’agit d’un protocole scientifique dont l’objectif est de mieux comprendre la répartition hivernale du blanchon, notamment vis-à-vis de son cousin le lièvre d’Europe, qui pourrait gagner de l’altitude. Le changement climatique est en effet susceptible de perturber l’équilibre entre ces espèces, pourtant bien adaptées à leur habitat respectif.

Prélèvement de crotte de lièvre sur le plateau d'Emparis © C. Coursier - PNE Cette étude est mise en œuvre avec plusieurs partenaires alpins. Elle s’inscrit dans le cadre d’un projet POIA financé par l’Europe et visant à mieux connaître les espèces arctico-alpines, reliques glaciaires des Alpes. Le lagopède alpin est également concerné par cette étude.

Empreintes de lièvre variable dans la neige © M. Coulon - PNE Pour faire connaître ces 2 espèces discrètes, rares et menacées, un film d'animation a été créé.