La forêt, enjeux socio-économiques et paysagers

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Chartes forestières, plans d'aménagement, schémas de desserte, plans simples de gestion... Différents outils sont développés par les gestionnaires des forêts (ONF, collectivités, CRPF...). Le Parc national y apporte sa contribution dans ses domaines de compétence. Les enjeux et exigences de la gestion de la forêt sont parfois difficiles à atteindre en raison des contraintes géographiques du massif des Écrins.

Parmi les gestionnaires de l'espace, plusieurs organismes sont concernés par la forêt : l'Office National des Forêt (ONF), le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF), l'association des Communes Forestières (COFOR), la Chambre d'Agriculture, le Parc national des Écrins, les coopératives, les experts...

Même si le Parc n'est pas un acteur économique direct de la filière bois, il contribue par ses actions à soutenir une filière bois durable sur son territoire.

Selon les cas, mais surtout selon que les projets se situent dans le cœur ou dans l'aire d'adhésion, le Parc national des Écrins est sollicité pour des autorisations, des conseils ou des expertises. Il est en tout cas consulté pour la réalisation des exploitations prévues aux plans d'aménagements forestiers par les communes et l'ONF.

L'objectif est de maintenir une activité forestière compatible avec la préservation de l'environnement, le respect des sentiers de randonnées et des paysages. De la qualité de l'exploitation dépend aussi la préservation des paysages et de la montagne forestière... qui sont aussi des lieux d'évasion et d'accueil des visiteurs.

C'est dans cet esprit que le Parc national soutient tout un « panel » de techniques d'exploitation (traction animale, câble etc...) permettant de mieux s'adapter à des contraintes environnementales, physiques ou paysagères locales.

Il joue aussi un rôle de médiateur entre les différents interlocuteurs pour favoriser et valoriser l'image du "bois local", en cherchant à favoriser l'émergence d'une filière courte.

Par exemple, l'entretien et la préservation des haies du bocage ont été financés dans le cadre de projets élaborés conjointement avec la Chambre d'agriculture et le CRPF. Du même coup, l'entretien de la haie fournit du bois de chauffage pour les agriculteurs.

Dans le cadre de projets de construction collectifs ou individuels, le Parc national encourage l'utilisation du produit bois, en cohérence avec le patrimoine bâti local. Il préconise également, en travaillant avec les communes et la COFOR, l'utilisation de chaudières à bois collectives favorisant l'utilisation de plaquettes forestières locales.

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En Valbonnais, inventaire des îlots de sénescence qui ont bénéficié d'un contrat Natura 2000 (environ 20 000 euros par commune) pour environ 500 arbres laissés sur place et non exploités à terme à Chantelouve et Valjouffrey.

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Les « transformateurs » regroupent plusieurs secteurs d'activités. Parmi les exploitants forestiers, on peut citer les bûcherons, les débardeurs et les entreprises de travaux forestiers. Ce sont ceux qui interviennent directement dans la forêt pour réaliser la coupe.

Une première transformation est menée à bien par les scieurs, les fabricants de bois ronds ou encore les producteurs de bois énergie. Outre les négoces de bois, une seconde transformation peut faire intervenir les menuisiers-charpentiers-couvreurs, les ébénistes, les aménageurs en bois pour l'extérieur, les fabricants de palettes, les fabricants d'emballage, les papetiers...

Le cas des « affouagistes »

L'affouage est un droit d'usage permettant d'exploiter la forêt communale par les habitants pour le bois de chauffage. Il se pratique encore, surtout dans les communes disposant de forêts feuillues. En montagne, cette ressource est assez rare et son exploitation est difficile (pentes fortes, accès limités, etc.).

Un affouagiste va façonner, en forêt communale, 5 à 7 stères de bois par an (c'est le volume moyen d'un lot).

Dans une petite commune comme Chantelouve, près de 40 affouagistes sont inscrits. Ce qui représente un total d'environ 200 stères de bois de chauffage. Dans une commune plus grande comme Valbonnais, ils sont tout au plus une quinzaine.

Le bois de chauffage est principalement composé de hêtres (arbres ayant atteint un diamètre d'au moins 40 cm, ou petits bois mal conformés en nettoyage). Il peut arriver qu'il soit coupé à des longueurs définies avec d'autres essences (érable, frêne). Plus rarement, des résineux peuvent être délivrés aux affouagistes.

L'économie de la forêt en quelques chiffres

Le volume de bois d'œuvre représente environ 140 000 m3/an dans les Écrins. La récolte équivaut à 1/10ème de l'accroissement annuel. Il en découle donc une augmentation du volume sur pied dans les forêts constituées. Les coupes d'affouages représentent, elles, quelque 3 000 m3/an.

Approximativement, les volumes des essences récoltées sont constitués par le mélèze et le pin noir (environ 10 000 m3), le sapin (3 000 m3), le pin sylvestre (600 m3), le hêtre (600 m3). Ils sont utilisés pour le bois d'œuvre (50%), la trituration (15%), le bois d'emballage (15%) et le bois énergie (15%)

Les professionnels de la filière bois considèrent que la forêt est globalement sous exploitée.

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Les freins à l'exploitation des forêts

De fait, dans les Écrins, quelque 4000 ha de forêts sont exploités sur une superficie potentiellement exploitable de 12000 ha.

L'exploitation forestière doit en effet faire face à deux difficultés majeures : l'accessibilité aux parcelles et la courte période d'exploitation (de mai-juin à octobre). De fait, certains chantiers doivent s'étaler sur plusieurs années.

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Depuis une quarantaine d'années, l'Etat et l'Europe ont soutenu la création de routes forestières en montagne. Le réseau s'est transformé, passant de quelques centaines de kilomètres à plusieurs milliers.

Beaucoup de ces pistes sont d'un entretien coûteux, donc peu rentable car les aides à la création ne prennent pas en compte l'entretien.

Quoi qu'il en soit, le relief escarpé ne facilite pas l'organisation de la desserte dont le schéma est en construction.

A cela s'ajoutent le morcellement et l'enclavement des parcelles des forêts privées, une exploitation économique déficitaire quand on utilise le débardage par hélicoptère, le manque de professionnels qualifiés et disponibles pour l'exploitation par câble...

De plus, la qualité moyenne des bois locaux trouve mal sa place sur le marché par rapport aux plantations ou à la concurrence des bois du Nord.

Concilier l'exploitation et la biodiversité

Dans le cœur du Parc national, il existe quelques pistes mais ce sont surtout des traînes forestières qui sont utilisées. La cicatrisation naturelle des milieux est souvent lente dans ces milieux aux contraintes physiques fortes (altitude, froid...).

Les traînes engendrent des effets négatifs comme le tassement du sol. Elles constituent aussi des axes de pénétration pour des véhicules à moteur non professionnels...

Pour autant, on notera qu'en terme de biodiversité, la création d'ouvertures peut parfois engendrer des effets positifs comme les ornières pour le sonneur à ventre jaune ou des trouées pour le Sabot de Vénus...

Des précautions sont nécessaires pour préserver certaines espèces patrimoniales. Par exemple, dans certaines zones à tétras lyre, il est recommandé d'éviter les travaux forestiers entre mi-mai et mi-août afin de permettre la mise bas, la nidification et l'élevage des petits.

Pendant ces périodes, le dérangement peut nuire également nuire au circaète (rapace) qui occupe des pins sylvestres isolés.

Des solutions "alternatives" à la création de pistes

Les techniques d'exploitations alternatives peuvent être envisagées comme solution aux tassements et aux problèmes de pénétrabilité.

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On peut utiliser le câble ou la traction animale, à cheval, avec des races robustes et adaptées comme l'Ardennais ou le Trait Comtois...

L'installation de goulottes est surtout utilisée pour le bois de chauffage en forêt privée. Cette technique peut être intéressante pour débarder des petits bois issus de coupes d'amélioration (bois de chauffage et bois d'industrie) dans de fortes pentes, dans des secteurs inaccessibles où la création de traînes pour des tracteurs ne serait pas rentable.

L'héli-débardage est envisagé de manière très exceptionnelle, en général pour des raisons de sécurité. Il doit être réalisé après une étude d'impact notamment en raison du dérangement occasionné aux oiseaux de falaise (faucon crécerelle, aigle royal,...).

Le tracteur agricole ou forestier reste le moyen le plus utilisé, parfois combiné avec d'autres techniques comme le cheval. C'est le cas dans la coupe réalisée sur trois ans à Molines-en-Champsaur.

Lire l'article : Débardeur à cheval, une facette d'un métier

Dans tous les cas, les choix sont opérés en concertation avec les différents gestionnaires de la forêt : les communes, les propriétaires privés, l'ONF, le CRPF, le Parc....

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De l'avantage de combiner les techniques...

Le Parc national des Écrins est favorable à la combinaison des techniques d'exploitations alternatives à la piste. Il n'y a pas de "bonne solution" type. La meilleure des solutions est celle qui est adaptée au chantier, en tenant compte du volume de bois à sortir, des contraintes physiques de terrain, des enjeux environnementaux et paysagers, des retours économiques attendus par le donneur d'ordre, de l'exemplarité souhaitée par les partenaires...

Le câble, la traction animale, les goulottes... Il est souvent intéressant de combiner ces techniques pour profiter au mieux des performances de chacune d'elles dans les différentes phases du chantier forestier.

Avantages de l'utilisation animale :

- Impact minimum sur les milieux : peu de dégâts, pas de tassement des sols
- Bonne adhérence au sol même en milieu humide (sauf sur sol limono argileux)
- Très maniable, peut effectuer des petites manœuvres
- Bon rendement sur de courtes distances
- Rentable sur de petits volumes et de petites opérations
- Intéressant sur le plan énergétique (très bon bilan carbone)
- Peut passer dans des endroits inaccessibles aux engins mécaniques
- Peut aider le tracteur pour une exploitation

Avantages de l'utilisation de machines mécanisées :

- Prise de force et énergie hydraulique élevées
- Très puissant, peut tirer de (très) grosses charges
- Rapide et rendements élevés
- Protection humaine
- Possibilité de récupérer des bois jusqu'à 100 mètres et dans 40 % de pente
- Intervient sur de longues distances

Valoriser les produits du bois

D'une manière générale, la valorisation des produits du bois devrait être essentiellement locale, sur la base de circuits courts.

2011-10-bois-constructionDans la construction, il est intéressant de s'inspirer du bâti ancien qui repose sur une "architecture de cueillette", c'est-à-dire sur l'utilisation des matériaux présents sur place, ce qui favorise une communion entre le bâti et le paysage.

Pour le bois d'œuvre, c'est le mélèze qui représente la majeure partie des sciages dans les Hautes-Alpes.

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Des contraintes...

Les professionnels doivent faire face à plusieurs contraintes. Le territoire manque de séchoirs pour les bois qu'ils soient de petite ou de grande longueur. Les délais d'approvisionnement et de livraison sont souvent assez longs pour réaliser une charpente en bois local. De plus, aucun produit de sciage n'est standardisé, ce qui rend difficile l'organisation locale de la filière.

Enfin, le peu d'utilisation du bois local pour la construction et l'ameublement s'explique par une inadéquation entre l'offre et la demande : les clients souhaitent surtout du sapin et de l'épicéa que l'on ne trouve pas en quantité suffisante dans le territoire...

... et des perspectives

La volonté de développer des outils de productions en favorisant des circuits courts s'amorce. Il existe un projet de nouvelle scierie avec une machine de taille numérique et un séchoir pour les bois longs. Des réflexions sont en cours, par exemple pour développer la commercialisation à travers une marque identitaire simple ou collective.

Le Parc national soutient les initiatives de valorisation du bois local, dont la démarche de certification "Bois des Alpes". La valorisation du mélèze comme image de marque "mélèze de pays" mérite également d'être encouragée.

Le bois énergie :

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Le bois énergie connaît un renouveau notamment pour le chauffage. Dans les Écrins, les plate-formes de stockage de plaquettes sont rares. Pourtant, la ressource en bois est importante : plus de 100 000 tonnes seraient potentiellement disponibles chaque année.

En cette fin d'année 2011, on estime qu'environ 5 010 tonnes de bois-énergie sont produites chaque année dans les Écrins. Ce qui représente environ 8 emplois...

Dans la future charte du Parc national des Écrins, le développement de l'énergie Bois est mis en avant en renforçant les circuits courts.

Plusieurs initiatives existent : une vingtaine de chaufferies bois est installée dont plus de la moitié appartient à des collectivités publiques. On recense actuellement six plateformes de stockage dont une grosse à Embrun avec son réseau de chaleur alimenté pour un tiers par des bois locaux. Un réseau de chaleur est également en projet à la Chapelle-en-Valgaudemar, en lien avec la maison du Parc.

Le bois énergie compte parmi les outils d'aménagement du territoire. Il constitue une valorisation de la biomasse végétale et de certains espaces forestiers actuellement sous exploités, ce qui permet aussi un entretien du paysage par le maintien d'espaces ouverts

Le saviez-vous ?

Avec 78 tonnes de bois par an, on peut chauffer une école qui dispose d'une chaufferie à bois d'une puissance de 400kW.

Il faut savoir que ces 78 tonnes de plaquettes forestières (avec un taux d'humidité de 25 %, le séchage est très important), permettent de chauffer cette école à un coût équivalent au fioul si ce dernier était à 0.30 € / litre TTC.

Contraintes et atouts de la ressource :

Parmi les difficultés, on notera une qualité peu stable du combustible local lié à une humidité variable (par manque de séchoirs). De plus, le coût d'installation des chaudières reste élevé.

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Le bois bûche local et la production de plaquettes forestières sont en plein essor... de même que les chaudières collectives et privées dont la mise en place est soutenue notamment par la COFOR05.

Le Parc national des Écrins souhaite accompagner de manière "raisonnée" le développement de la plaquette forestière, en étant vigilant à l'organisation de "circuit court" qui permette un "retour" sur le territoire.

Pour cela, des conditions techniques, économiques et environnementales sont nécessaires, qui comptent parmi les orientations de la future charte du Parc national. Concrètement, il s'agit par exemple d'encourager la création de chaufferies collectives utilisant des ressources locales, notamment en développant les réseaux de chaleur en complément si nécessaire d'autres énergies renouvelables.

Parallèlement, il est important de développer des contrats d'approvisionnements de fournisseurs associés à des contrats d'entretien des chaudières auprès des consommateurs d'énergie.

Avec un taux d'humidité parmi les plus bas de France, les Hautes-Alpes ont un potentiel de séchage naturel du bois, à l'air libre, qui mérite d'être valorisé, avec, si nécessaire des aides à l'installation de structures de séchage complémentaires.

En amont, le regroupement de parcelles est à encourager, à travers notamment une cartographie des "entités mobilisables" développées par les acteurs forestiers du territoire (Pays, CRPF, ONF ...) et prenant en compte au mieux les contraintes environnementales.

D'une façon générale, favoriser une large adhésion des communes aux chartes forestières de Pays permet aussi de contribuer à ces différents enjeux...

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Valorisation de l'énergie bois à l'Appel de la forêt, Molines-en-Champsaur - juin 2011

Les actions concertées de territoire :

Deux chartes forestières de territoire sont en cours : celle du Champsaur/Valgaudemar (21 communes) et celle du Pays du Grand Briançonnais (12 communes).

Les principales actions visent à améliorer les conditions de mobilisation du bois, à sécuriser les approvisionnements, à assurer la pérennité des peuplements forestiers, à pérenniser et développer les formations de mélézin.

Du côté d'Embrun et de Savines, un schéma de desserte est en construction : 8 communes de l'aire optimale d'adhésion du Parc national des Écrins sont concernées. Le projet prévoit 241 km de routes en terrain naturel, 6 km de voies empierrées, 190 km de pistes, 355 km de pistes de débardage.

Dans le Pays du Grand Briançonnais, un plan d'approvisionnement territorial (PAT) est en cours de réalisation,  touchant 12 communes du Parc national des Écrins.

Il met en avant un potentiel de produit forestier rentrant en exploitation de 19 500 tonne/an.

Il souligne également l'importance de la valorisation du mélèze et du pin cembro qui représentent une niche économique pour les entreprises locales.

Une partie de ce potentiel exploitable pourrait être déjà contractualisé avec des exploitants, mais son exploitation souffre du manque crucial d'un schéma de desserte cohérent et organisé, notamment pour les grumiers.

La certification :

Le territoire du Parc est concerné par trois certifications principales : la certification PEFC, la certification "Bois des Alpes" et le marquage CE (communauté européenne).

PEFC : une démarche nationale adaptée régionalement

2011-10-pefcLa certification PEFC garantit que le bois et ses produits dérivés ainsi labellisés (papier par exemple) sont issus de forêts gérées de façon durable. Cette certification est payante. A titre d'exemple, pour la région PACA, elle s'élève à 0,50 €/ ha/5 ans pour une forêt productive.

100 % des forêts domaniales sont certifiées PEFC et  50 % de la surface des forêts communales. On ne dispose pas de chiffres pour la forêt privée car il est difficile de recenser tous les propriétaires privés.

 36% des communes du Parc national des Écrins ont des forêts certifiées PEFC.

2011-10-bois-desalpesBois des Alpes, une démarche sur le massif alpin élargi :

La démarche "Bois des Alpes" vise à augmenter l'utilisation des bois alpins dans la construction à travers la mise en place d'un outil de certification des produits et services "Bois des Alpes".  Cette certification offre une garantie sur les critères suivants : l'origine des bois du massif alpin (garantie à 100% par la traçabilité), les caractéristiques techniques, le respect des normes en vigueur, l'intervention d'entreprises locales.

La mission d'intérêt général de "Bois des Alpes" est d'optimiser la valorisation des bois alpins sur le marché du bois de construction.

CE, la marque européenne :

Le marquage CE (pour Conformité Européenne) des bois de structure devient obligatoire (NF EN 14081)  avec étiquetage de 2 produits différents : « bois non séché » ou « bois séché » pour permettre le libre choix du client.

Ces normes de marquage CE sont en train d'évoluer pour les bois de structure. Jusqu'alors, les qualités mécaniques de ces bois étaient contrôlées sur la base de critères visuels (nombre et densité de nœuds dans le bois...). Demain, ce contrôle sera effectué par une machine-outil « expert » et risque d'être très défavorable aux produits haut-alpins : en effet, cette nouvelle méthode rejette (déclasse) plus de 22 % des produits bois de structure présentés contre seulement 4 % auparavant...

Cette nouvelle méthode de contrôle de la « norme CE » correspond à des normes de construction bois de plus en plus uniformes (dont les contrecollés de grande longueur). Elle occasionne donc une véritable perte en termes de valeur ajoutée pour la filière des bois locaux en général et du mélèze en particulier. Les « savoir faire » locaux permettent pourtant de proposer des bois de structure tout à fait performants qu'il s'agit donc de faire reconnaître. Un vrai défi.

Cet article constitue le deuxième volet d'un dossier plus complet consacré aux forêts des Écrins.
Il s'appuie sur le travail de recueil de données réalisé par Simon Grorod, stagiaire de master "géographie" au Parc national des Écrins pendant l'été 2011.

Lire aussi :

Forêts des Écrins : des équilibres à trouver

Pour assurer toutes les fonctions que l'on attend d'elle, la forêt mérite toutes les attentions. La préservation des paysages forestiers et de la biodiversité doit s'accorder avec des choix d'exploitation du bois qui garantissent la pérennité d'une forêt de montagne qui accueille également des visiteurs. 

La forêt, réserve de biodiversité

Les forêts du Parc national des Écrins constituent des paysages, avec de multiples diversités biologiques : types de forêts, flore, faune... Le maintien de cette biodiversité passe par une gestion raisonnée, appropriée et suivie.

 

Forêts de découverte - novembre 2011
La forêt est un lieu privilégié de promenade et de loisirs : dans ce dernier volet de notre dossier sur les forêts des Écrins, vous trouverez quelques itinéraires à découvrir dans les différents secteurs du Parc national.