Comment essayer de mieux prédire les conséquences d’un réchauffement du climat sur la biodiversité et les paysages de nos montagnes ?
Les universités Grenoble Alpes et Savoie Mont Blanc, avec le CNRS et l'appui de la station alpine Joseph Fourier, mènent un projet à long terme sur les pentes des cols du Galibier et du Lautaret.
Pour mieux comprendre comment nos alpages vont répondre aux changements du climat, de petites parcelles de terrain prélevées à 2 500 m d’altitude sur les pentes du Galibier ont été transférées par hélicoptère quelque 600 m plus bas.
L'équipe internationale conduite par le LECA, avec le soutien de la SAJF, prépare les parcelles prélevées sur les pentes du Galibier.
Cette descente forcée devrait mimer un brutal réchauffement climatique de l'ordre de 3°C. Les chercheurs examineront comment les plantes, les insectes, et les micro-organismes du sol s’acclimateront à ce nouvel environnement.
Les suivis se feront pendant au moins une dizaine d’années.
Après une semaine d'intense préparation mobilisant au total plus de vingt personnes pendant 10 jours, l'envol des 40 m2 de pelouses alpines en 10 voyages, vers leur destination 600 m plus bas.
Une opération médiatique ! Au premier plan, TF1, FR3, et DICI TV
A terme, des panneaux à destination du grand public seront proposés afin de contribuer au développement du tourisme scientifique dans notre territoire, notamment à partir de la Galerie de l'Alpe.
Une opération dont les résultats intéresseront, à n'en pas douter, l'ensemble des partenaires des programmes "Alpages sentinelles", initiés dans les Ecrins, avec également la contribution active du Laboratoire d'écologie alpine.
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