Dans le contexte d’urgence climatique, la prise en compte des relations étroites entre les hommes, la nature et l'évolution du climat est incontournable.
Cinq dispositifs d’observation des liens entre le climat, la biodiversité et les pratiques humaines ont été mis en place depuis une dizaine d’années : alpages sentinelles, lacs sentinelles, flore sentinelle, ORCHAMP et refuges sentinelles.
Le Parc national des Écrins est impliqué dans ces différents observatoires, pour certains depuis leur origine.
Du 7 au 9 novembre dernier, sur le campus de Grenoble, une centaine d’acteurs de la Zone Atelier Alpes était réunie pour les journées "Sentinelles des Alpes". Des participants, avec qui des collaborations sont en cours, sont également venus des Pyrénées et d'Italie.
Le projet "Sentinelles des Alpes" vise à structurer les méthodologies, valoriser les productions (connaissances, outils de gestion), mutualiser les moyens et gagner en visibilité.
Il a reçu le soutien de l'agence française de la biodiversité.
Voir Sentinelles des Alpes - zone atelier Alpes
Parmi les plus anciens dispositifs d'observation, on peut citer le réseau Alpages sentinelles qui apporte ses premiers résultats sur l’impact du changement climatique en alpage, en caractérisant les types d'aléas, leurs conséquences et les marges de manœuvre possibles en termes de pratiques pastorales. Initié à la suite des épisodes de sécheresse des années 2000 dans le parc national des Écrins, le dispositif a été étendu à d’autres espaces protégés (parcs nationaux de la Vanoise et de Mercantour, parcs naturels régionaux du Vercors, de la Charteuse, du Lubéron et du Ventoux.
Les échanges en table ronde, session plénière et ateliers ont permis de partager les connaissances acquises et de se concerter sur les outils d’aide à la gestion déjà mis en œuvre.
Les passerelles à venir entre les dispositifs sentinelles du climat doivent aussi prendre en compte de nouveaux partenaires comme la ZABR (zone atelier du Bassin du Rhône) ou encore le Pôle National de Données de Biodiversité (PNDB), afin d'organiser une stratégie d’observation de la biodiversité à l’échelle des Alpes françaises, mais pas seulement.
En effet, le contexte climatique préoccupant de cet automne (crues extrêmes, sécheresses) mais aussi le calendrier politique du Plan national de la biodiversité et de la mise en oeuvre des accords de Paris relèvent encore une fois la nécessité de s'emparer de ces enjeux et de trouver des solutions d’adaptation basées sur la nature et les hommes.
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Dossier > Sentinelles du climat - avril 2015
