La biodiversité au jardin

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Apiculteurs, hébergeurs, producteurs et agents de communes chargés des espaces verts ont assisté à une formation sur la valorisation de la biodiversité dans les jardins et espaces verts, organisée par le Parc national des Écrins et animée par Pascal Aspe, directeur opérationnel du centre Terre Vivante.

Pascal Aspe lors de la formation Biodiversité dans les jardins le 27 mai 2019 Jardiner au naturel et aménager ses espaces verts en s'appuyant sur de simples équilibres écologiques :  animée par Pascal Aspe, directeur opérationnel du centre Terre Vivante, une formation sur la valorisation de la biodiversité était organisée ce lundi 27 mai par le Parc national des Ecrins à Châteauroux-les-Alpes.

Des hébergeurs, producteurs ou encore des agents communaux chargés des espaces verts, y ont participé pour améliorer leurs pratiques dans le cadre de leur activité professionnelle. Tout naturellement, des partenaires de la marque "Esprit parc national" comptaient parmi les participants.

 « Le jardin bio, c’est prévenir plutôt que guérir » 

L’objectif du jardinage au naturel c’est avant tout la non-utilisation de produits (qu’ils soient de synthèse ou biologiques).

Pascal Aspe a rappelé que ce type de jardinage repose sur un simple équilibre écologique : toutes les espèces ont un rôle, qu’elles soient prédatrices, ravageuses ou auxiliaires. Par exemple, le syrphe est un pollinisateur remarquable mais la larve de syrphe se nourrit essentiellement de pucerons. Si les pucerons sont éliminés par l’intermédiaire de produits de synthèse, ou même d'autres produits biologiques, le syrphe ne pourra pas nourrir sa progéniture … Il y a donc peu de chance de trouver cette espèce dans le jardin !

Coccinelle Le saviez-vous ?

Quelques auxiliaires au jardin...

Coccinelles (larves) : jusqu'à 1 500 pucerons en 15 jours
Nichée de mésanges : 10 000 chenilles en 2 à 3 semaines
Chauve-souris : 600 moustiques à l’heure
Lombrics : 600 T de terre brassée par hectare et par an

Fournir le gîte et le couvert !

Pour qu’une espèce puisse rester à l’année dans un milieu, il est important qu’elle y trouve à la fois les moyens d’hiberner, de nidifier et de se nourrir.Participants à la formation Biodiversité dans les jardins qui s'exercent à déterminer les espèces d'insectes Aussi, Pascal Aspe a rappelé l’importance de ne pas rabattre toutes les plantes vivaces avant l’hiver, de laisser du bois mort ou des déchets de paille, de conserver un maximum d’espaces en friche tout en mettant en place des aménagements spécifiques aux espèces lorsque cela est possible.

 

La diversité des habitats est à l’origine de la diversité des espèces

Niches à insectes, mares, hautes herbes, haies, nombreuses sont les espèces qui peuvent trouver dans les jardins un lieu de vie et de nidification !Annick Mignot à la recherche d'insectes Aussi, plus les habitats sont variés plus la diversité des espèces présentes dans les jardins sera importante.

La présence de haies dans les jardins est primordiale. Elles permettent de capter du carbone de manière significative.

De plus, la haie est un véritable paradis pour la biodiversité... à condition qu’elle-même soit diversifiée. Pour cela, il convient de planter une haie avec différents étages de plants, de privilégier les essences locales et de ne pas planter d’espèces invasives. Une haie avec six essences différentes offre une meilleure résistance et apporte plus de biodiversité. De plus, un mètre de haie protège du vent environ dix mètres de surface de jardin.

Tous au jardin !

L’après-midi, les participants se sont rendus chez Annick et Daniel Mignot qui ont ouvert les portes de leur jardin. L’occasion rêvée d’identifier les espèces d’insectes présentes dans le jardin et d’apprendre à créer des activités pédagogiques autour de cette thématique. Quoi de plus simple que de secouer les branches d’un arbre au-dessus d’un drap blanc ? Ou encore de partir à la chasse aux insectes et de découvrir les clés de détermination ?

Pascal Aspe montrant les insectes présents dans un arbre

Ajoutez-y un peu de pratique manuelle en coupant simplement quelques tiges d’arbustes, creuses ou non, (comme le framboisier par exemple) pour former des petits lingots, véritables niches pour les abeilles solitaires qui viendront y pondre !

Et quoi de mieux qu’une eau parfumée aux fleurs de sureau pour terminer cette journée placée sous le thème de la biodiversité dans des jardins ?

Dégustation d'une eau parfumée aux fleurs de sureau

 

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