Cueillettes et prélèvements

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D'une façon générale, la cueillette des végétaux et le prélèvement de fossiles et minéraux sont interdits dans le cœur du parc national des Écrins. Pour autant, des dérogations existent pour permettre la cueillette modérée de certains petits fruits, baies sauvages et de génépis.

Picto règlementation - Parc nationaux - interdiction cueilletteEn dehors du cœur, dans les espaces ne disposant pas de protection particulière, ces pratiques sont souvent réglementées mais de façon différente selon les départements.
Il importe donc de se renseigner sur les dispositions locales mais aussi de respecter le droit des propriétaires du sol, qu'il s'agisse d'une commune, de l'État ou de particuliers.

Petits fruits et baies sauvages

Les fruits sauvages constituent une ressource alimentaire non négligeable pour la faune sauvage. Ils sont également les moyens pour les plantes de se disperser tout naturellement. Ils sont également convoités par les randonneurs et usagers pour leurs saveurs.

Les fruits sauvages constituent une ressource alimentaire non négligeable pour la faune sauvage -  © Parc national des Ecrins

Pour toutes ces raisons leur cueillette est réglementée afin de garantir une disponibilité pour tous et une pérennité des végétaux.

 

Dans le cœur du parc national des Écrins, la cueillette des baies suivantes est autorisée pour une consommation domestique, c'est à dire « familiale » et limitée à 1 kg par jour et par personne :

  • Myrtille, Vaccinium myrtillus L.
  • Airelle des marais (airelle bleue), Vaccinium uliginosum L.
  • Airelle rouge, Vaccinium vitis-idaea L.
  • Fraise des bois, Fragaria vesca L.
  • Groseille rouge, Ribes rubrum L.
  • Groseille à maquereau, Ribes uva-crispa L.
  • Ronce des bois (mûre), Rubus fruticosus L.
  • Framboise, Rubus idaeus L.

L'usage de tout instrument de collecte, et notamment du peigne, est par ailleurs interdit.

Dans les espaces ne disposant pas de réglementation particulière, la cueillette des myrtilles, airelles des marais et airelles rouges est organisée (sous réserve du droit des propriétaires du sol) de façon différente selon les départements. Dans les Hautes-Alpes, elle est autorisée hormis à des fins d'utilisation industrielle. En Isère, elle est limitée à 1 kg par jour et par personne. De plus, l'utilisation du peigne est interdite avant le 15 août.

Pour mieux les reconnaître, consulter le dossier Petits fruits et autres baies sauvages.

Champignons

Coprins - © Parc national des Ecrins Dans le cœur du parc national des Écrins, la cueillette des champignons comestibles, non cultivés, pour les besoins familiaux, est autorisée à condition de ne pas ramasser la totalité des spécimens présents et de ne pas porter atteinte à leur capacité de reproduction (destruction des réseaux souterrains). La récolte est limitée à 5 litres par jour et par personne.

Dans les espaces qui ne sont pas soumis à une réglementation particulière, sous réserve du droit des propriétaires du sol (communes, État ou particuliers), la cueillette des champignons comestibles, non cultivés, est autorisée dans les départements des Hautes Alpes et de l'Isère pour des quantités ne dépassant pas 5 litres par jour et par personne, et par des moyens manuels.
L'emploi de râteau ou de tout autre instrument portant atteinte aux réseaux souterrains est interdit.

Génépis

Dans les vallées alpines, on trouve quatre espèces de génépis : le génépi laineux encore appelé mâle ou bourru (Artemisia eriantha), le génépi blanc ou femelle (Artemisia umbelliformis ou A. mutellina), le génépi vrai ou noir (Artemisia spicata ou A. genepi) et le génépi des glaciers (Artemisia glacialis).

Génépis © Parc national des Ecrins

La cueillette "du" génépi est très précisément réglementée. Dans le cœur du parc, sa cueillette est limitée pour 3 des 4 espèces à 100 tiges fleuries, la cueillette du génépi laineux étant interdite.

Cette même réglementation s'applique dans les Hautes-Alpes et en Isère, que l'on se trouve ou non dans le cœur du parc national.

Consulter le dossier A propos des génépis.

Fossiles et minéraux

  Quartz © Parc national des Ecrins Les fossiles et minéraux constituent un patrimoine géologique propre à chaque site et chaque territoire. Toute atteinte ou tout prélèvement engendre un préjudice irréversible.

À ce titre, dans le cœur du parc national des Écrins, ce patrimoine est strictement protégé et les atteintes, prélèvements et collectes sont interdits. Seules des autorisations dérogatoires peuvent être accordées par le directeur du Parc national des Écrins à des fins scientifiques et/ou pédagogiques.

Les prélèvements des minéraux et cristaux nécessitent souvent la mise en place de moyens d'extraction conséquents et occasionnent des impacts importants : fouilles, creusements de trous et cavités... En 2011, des personnes ayant extrait près de 20 kg de cristaux de roche ont été verbalisées et reconnues coupables par le tribunal de Gap d'un préjudice important pour le patrimoine géologique du cœur du parc des Écrins.

En aire optimale d'adhésion, dans les départements des Hautes-Alpes et de l'Isère et en dehors de sites à protection particulière (réserve naturelle, arrêté de biotope, etc.), les prélèvements de minéraux sont encadrés par des arrêtés municipaux spécifiques à chaque commune. Il est donc important de se renseigner avant tout prélèvement dans la nature.