Grand nettoyage au glacier Blanc

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Près de 14 m3 de poubelles et les vestiges d’un avion, prisonnier des glaces depuis plus de 40 ans, ont été ramassés sur le site prestigieux et très fréquenté du Glacier Blanc.

Le nettoyage a été organisé dans le cadre de l’opération nationale « En 2007, que la montagne est belle » initiée par la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne, relayée dans les Écrins le 2 septembre dernier grâce au partenariat entre cinq « Clubs Alpins Français » des Hautes-Alpes et le Parc national des Ecrins, soutenus par le Conseil Général des Hautes-Alpes.

A proximité du refuge du Glacier Blanc et de l’ancien refuge Tucket, des boîtes de conserves, des emballages en plastique et des bouteilles en verre (souvent cassées) ont été rassemblés.
Plus haut, vers 3 000 m d’altitude, sous le refuge des Ecrins, beaucoup de boîtes de conserves, de tuyaux d’adduction d’eau et de tôles. Peu de déchets sous le col ; en revanche, sur un lieu de bivouac situé sous la pointe Louise, de nombreuses boîtes, des piles et même du matériel électronique ont été ramassés par les bénévoles. Plus inhabituels mais non moins volumineux, les débris d’un avion ont été repérés au bord de la zone de séracs. Il s’agit du coucou d’un pilote de montagne connu, Henri Giraud qui, en1964, avait raté un atterrissage…
Tous ces déchets ont été redescendus par hélicoptère. Les agents du Parc en ont profité pour faire évacuer les restes de l’appareil. Le moteur, prisonnier des glaces, n’a malheureusement pas pu être dégagé.

Ce n’est pas la première fois que le Glacier Blanc est « nettoyé ». Ses mouvements font ressortir régulièrement les reliques d’une époque où l’on pensait que la nature était capable de tout éliminer… Fort heureusement, les mentalités évoluent. Globalement, les déchets collectés sont souvent assez anciens. Peut-être n’y aura t-il bientôt plus besoin de bénévoles-éboueurs en montagne ? Ce type d’opération est en tout cas l’occasion de rappeler à tous ceux qui fréquentent la montagne, amateurs ou professionnels, civils ou militaires, que ce milieu fragile est le bien de tous et qu’il convient de n’y laisser aucune trace de son passage, si ce n’est celles dans la neige.