Réotier : information et projets de gestion autour de la fontaine pétrifiante

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La journée mondiale des zones humides a été l'occasion d'une soirée d'information et d'échanges avec les habitants autour de ce site remarquable qui, en qualité d'"Espace Naturel Sensible", va bénéficier d'un plan de gestion.

Les zones humides étaient à l'honneur le 22 février pour leur journée mondiale.

A cette occasion, le Parc national des Ecrins, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, la Fédération Départementale de Pêche et l'association de pêche agréée "l'Ardillon Haut-Alpin" ont uni leurs efforts pour proposer aux habitants de Réotier une animation ouverte à tous les publics.
journée mondiale zones humides 2019 - reotier © JPaul Coulomb journée mondiale zones humides 2019 - reotier © JPaul Coulomb

Une exposition de la LPO sur la biodiversité dans les zones humides méditerranéennes était visible dans la salle polyvalente. Des ateliers de découverte du milieu halieutique ont été animés par la fédération de pêche des Hautes-Alpes, ainsi que des ateliers pour les enfants à la découverte des crapauds et des grenouilles.

fontaine pétrifiante reotier © Adeline Gautier - Parc national des ÉcrinsUne projection-causerie proposée par le Parc national des Ecrins a été l'occasion de présenter l'Espace Naturel Sensible, créé par délibération du conseil départemental autour du site de la fontaine pétrifiante de Réotier.

Cet espace où se juxtaposent milieux humides, prés salés et milieux secs est remarquable pour sa biodiversité et ses enjeux environnementaux. Un plan de gestion définissant des actions de conservation, de connaissance, mais aussi d'accueil et de sensibilisation du public devrait rapidement voir le jour.

journée mondiale zones humides 2019 - reotier © JPaul Coulomb journée mondiale zones humides 2019 - reotier © JPaul Coulomb

journée mondiale zones humides 2019 - reotier © JPaul Coulomb Un projet de "crapauduc"

La LPO a ensuite inventorié les espèces locales d'amphibiens : crapauds et grenouilles n'ont aujourd'hui plus de secret pour le public. En particulier, certaines espèces comme le crapaud commun ont la fâcheuse habitude de traverser les routes pour aller se reproduire dans leur mare d'origine, s'exposant ainsi au trafic routier : les bénévoles de la LPO viennent donc à leur secours tous les printemps. Plusieurs centaines de crapauds sont ainsi sauvés chaque année.

A l'avenir, le plan de gestion de l'ENS prévoit la construction d'un "crapauduc" qui permettra à ces amphibiens de traverser sans risque.

Enfin, la société de pêche l'Ardillon Haut-Alpin a exposé l'origine et l'intérêt des adoux, en particulier sur la Durance et le Guil.

Ces résurgences de la nappe phréatique constituent des milieux très particuliers par leurs caractéristiques écologiques et leur biodiversité. Ils sont très favorables à la reproduction des poissons, et certains d'entre eux ont bénéficié d'opérations de restauration et de sensibilisation du public comme l'adoux de Saint-Thomas.

La trentaine de participants a semble t-il apprécié cette soirée d'information où se sont mélangés bénévoles, professionnels et utilisateurs, tous passionnés par la conservation de notre environnement.

Lire aussi : Le succès de la journée des zones humides - février 2016