La commune de Valjouffrey est propriétaire d'un ensemble d'édifices constitué d'une scierie et d'une micro-centrale électrique qui a fonctionné avec la force motrice de l'eau déviée de la Bonne.
Situées au bord de la départementale montant vers le Désert, ces installations sont inscrites au patrimoine départemental de l'Isère. La commune mène depuis cinq ans le projet de conserver et de valoriser cet ensemble qui sera le seul de ce niveau à être offert à l'interprétation par le public dans le Valbonnais.
Il s'agit d'une micro-centrale dans laquelle tout demeure en état de marche depuis la courroie de transmission entre la turbine hydraulique et l'alternateur au tableau de contrôle de la production électrique.
Juxtaposée, la scierie présente un machinisme traditionnel avec les deux principes de la scie battante verticale et de la scie circulaire. Au moins quatre générations de scieurs se sont succédées là pour fournir en planches et en poutres les habitants de la commune de Valjouffrey, réputée pour sa richesse en forêt.
Après une étude permettant à la commune de cadrer le projet, une première phase de travaux est achevée en 2014 avec la réfection de la toiture de la micro-centrale, l'installation des éclairages scéniques intérieurs et l'aménagement paysager des abords facilitant l'approche visuelle et physique des bâtiments.
Le samedi 20 septembre, à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, cette première étape de valorisation a été inaugurée en présence de nombreux habitants du Valjouffrey et plus largement du Valbonnais. Les partenaires financiers étaient également présents : Marie-Noëlle Battistel, députée du Sud-Isère, Maryse Barthelemi, suppléante du conseiller général du Valbonnais, Monsieur Lestas, chargé de mission à EDF, Yves Baret, représentant le directeur du Parc national des Écrins et le maire de Valjouffrey, Bernard Héritier.
L'intérêt du site est encore augmenté par l'aménagement d'un circuit pédestre court mais impressionnant traversant les gorges de la Bonne à l'aide d'une passerelle himalayenne sous l'imposant rocher de Bariou.
Le Parc national des Écrins a été, dès l'origine du projet, au côté de la municipalité de Valjouffrey pour définir celui-ci et apporter une aide financière pour l'étude de définition et de description (52 000 € HT avec une subvention PNE de 20 916 €, soit 40%).
Pour la première phase d'aménagement, à hauteur de 112 300 € HT, l'aide du Parc national s'élève à 28 075 € (25%). Enfin, pour le sentier et la passerelle du rocher de Barious, d'un coût de 58 547 €, le Parc national est intervenu à hauteur de 10% (5 855 €).
Une dernière phase achèvera la valorisation du site dans les années qui viennent. Il s'agit d'aménager les espaces périphériques (parking, toilettes) et de réaliser l'interprétation des ouvrages hydrauliques pour faire comprendre au public leur fonctionnement et leur histoire.
