Cet arbuste, dont le nom de « prunier noir » vient du latin niger (noir) et prunus (prunier), qui a donné plus tard « nerprun », est un habitant du sud de l’Europe. Il est tortueux, dépourvu d’épines, et partage avec ses  compagnons, l’aubépine et le bois de Sainte-Lucie, les bois clairs, les pentes rocheuses, les casses et les éboulis ensoleillés. Toutes alternes, ses feuilles, grandes et luisantes sur le dessus, attirent particulièrement l’attention par leurs nervures saillantes et leur marge finement dentée.

Écorcé vif

Le tronc des nerpruns de taille acceptable a longtemps été utilisé en tournerie, en marqueterie, ou pour confectionner des cannes. De nos jours, dans l’est de l’Europe, seuls les jeunes rameaux ont encore un usage important. Au printemps, les jeunes branches sont coupées et dépouillées de leur écorce. Malgré la forte odeur de pourri qu’elle dégage, elle est séchée puis broyée et pilée pour obtenir une poudre laxative très utilisée dans la pharmacopée depuis le XIVe siècle. Cette poudre, exportée par la Pologne et quelques autres pays de l’Est, ne suffit plus à la demande. Des plantations et des cultures commencent à apparaître. Nerprun sauvage ou domestique : il sera écorcé !
 

Arbres et arbustes de montagne

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