Ce sont les témoins de plusieurs grandes étapes de la vie du Parc national des Écrins qui se sont exprimés pour l'anniversaire de ses 40 ans, ce vendredi 11 octobre à Vallouise.
La remise officielle de la charte aux 46 communes qui ont choisi d'y adhérer a permis de montrer le chemin parcouru pour aboutir à ce projet de territoire. Christian Pichoud n'a pas caché sa satisfaction de voir la charte rassembler près de 80% des communes : "c'est maintenant que tout commence" a clamé l'actuel président du conseil d'administration du Parc national, affirmant encore que "l'innovation et la solidarité seront les moteurs de notre Parc".
Remerciant les agents du Parc national et tous les partenaires qui ont contribué à l'approbation de cette charte, il a aussi rendu hommage à son prédcesseur "qui a lançé le Parc national dans cette dynamique", en l'occurence Patrick Ollier, qui avait fait le déplacement jusqu'à Vallouise. L'ancien député des Hautes-Alpes a témoigné de "ce Parc qui est avant tout une fantastique aventure humaine", se souvenant d'un long parcours qui a permis d'établir une "confiance", de "faire partager l'idée que le Parc peut être un outil pour nos vallées".
Anecdotes et souvenirs ont ponctué les discours des élus qui, depuis 40 ans, ont le sentiment d'avoir donné du sens à la gouvernance locale du Parc national et d'avoir participé à la construction d'un projet collectif pour leur territoire.
Robert de Caumont et Patrick Ollier, deux anciens présidents du conseil d'administration, ont témoigné d'un "consensus sur l'essentiel", au-delà des clivages politiques.
Robert de Caumont qui, dans les années 1980, avait succédé à Paul Dijoud, le premier président du Parc, n'a pas manqué de rapprocher tout le travail réalisé à cette époque, des réflexions qui devaient conduire à la future loi montagne.
Parmi les plus anciens administrateurs du Parc national, Bernard Héritier, maire de Valjouffrey et président de l'association des élus du Parc est convaincu que le Parc national "est un élément extrêmement important pour notre territoire".
Masquant à peine ses regrets de ne pas retrouver toutes les communes dans l'aire d'adhésion, il souhaite aujourd'hui que les actions permettront de "prouver qu'il y avait tout à gagner d'adhérer à la charte".
Joël Giraud, maire de l'Argentière-la-Bessée et député des Hautes-Alpes s'est dit "fier de cette loi de 2006 qui a permis de réconcilier les territoires avec les parcs nationaux, en montrant que les contraintes environnementales sont compatibles avec l'activité économique".
"La charte est un projet remarquable" a conclu le préfet des Hautes-Alpes, soulignant notamment "l'importance de travailler ensemble, entre les vallées" qu'elle promeut. Pour lui, le Parc national est à la fois un "gage de cohésion sociale" dans le territoire et un "produit d'appel" à valoriser pour l'économie locale et touristique.
Séances de signatures avec les élus représentants les différents secteurs du Parc national des Ecrins...
Zoom sur la maison du Parc en chantier
En fin de matinée, avant les discours marquant les 40 ans du Parc national, les invités se sont retrouvés devant la Maison du Parc de Vallouise en chantier.
Le maire, Jean Conreaux, les a accueillis en rappelant les liens historiques entre sa commune et le Parc national, liens qui se sont renforcés avec la construction de la charte, par des "échanges directs et francs qui confirment que nous marchons dans le même sens".
La plaque marquant à la fois les 40 ans du Parc national et le chantier en cours témoigne de cette perspective commune.
Présentant les caractéristiques du bâtiment en travaux, le directeur du Parc national, Bertrand Galtier, a insisté sur la vocation d'accueil de tous les publics et les objectifs d'économie d'énergie qui ont présidé au projet.
Voir le dossier sur le projet de Maison du Parc à Vallouise.
Dans l'après-midi, une délégation d'élus et de techniciens du Parc national a accompagné le préfet au Pré de Mme Carle. L'occasion d'aborder différents sujets comme le suivi des glaciers, la fréquentation du massif, l'entretien des sentiers... Autant de problématiques qu'il était prévu de présenter au ministre de l'écologie, Philippe Martin, dont la visite a finalement été décommandée.