Oui, il grandit le gypaéton !

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Le poussin a (enfin) pu être observé. Depuis l'éclosion, voilà environ deux mois, il restait bien caché au fond du nid... Les écoliers de Mizoen et du Freney d'Oisans l'ont baptisé "Muzelle".

Baptème du gypaéton 26 juin 2018 par les écoliers du Freney et de Mizoen - © Bernard Clouet > le 26 juin 2018 - Les écoliers de Mizoën et du Freney d'Oisans ont "baptisé" le jeune gypaète du nom de "Muzelle". C'est à l'occasion d'une cérémonie "officielle" à laquelle participaient des élus du territoire que le nom de "Muzelle" a été tiré au sort parmis les noms proposés par les enfants.

Un rendez-vous orcherstré avec les équipes pédagogiques des écoles par l'association Envergures alpines, partenaire du Parc national pour le suivi des rapaces et la sensibilisation du public pour l'observation, la connaissance et le respect de ces grands oiseaux. 

Baptème du gypaéton 26 juin 2018 par les écoliers du Freney et de Mizoen - © Bernard Clouet Baptème du gypaéton 26 juin 2018 par les écoliers du Freney et de Mizoen - © Bernard Clouet

Muzelle, du nom d'un sommet des Écrins qui culmine à 3 465 m et face auquel le jeune gypaéte aura normalement l'occasion de voler d'ici un bon mois. 

Gypaéton haute-romanche - 25 mai 2018 © Nils Paulet - Parc national des Ecrins> 25 mai 2018
"Ce jour-là, il faisait bien chaud et quand le nid est passé au soleil, vers 12h15, le mâle adulte parfait, Basalte, est venu se percher sur la petite pierre pointue, pour faire de l'ombre au poussin. Ce dernier s'est empressé de venir au "frais" derrière l'adulte. Ce n'est qu'à ce moment là qu'il est apparu". C'est ainsi que Nils Paulet, le garde-moniteur qui assure un suivi régulier du nid, a pu réellement observer le poussin pour la première fois. "Jusqu'alors, il était bien abrité au fond du nid contre la paroi rocheuse et donc invisible". 

Nils Paulet a pu réaliser quelques clichés à partir de sa longue-vue sur lesquels on aperçoit le gypaéton, âgé d'environ deux mois.

IMPORTANT : Les images ont été réalisées dans le cadre de la surveillance du nid, à la longue vue x50 (digiscopie) et en toute discrétion, sans le moindre dérangement des oiseaux, conformément à la réglementation.​

Gypaéton haute-romanche - 25 mai 2018 © Nils Paulet - Parc national des Ecrins Gypaète du trio reproducteur de Mizoën - mai 2018 - © T.Maillet - Parc national des Ecrins

Gypaète du trio reproducteur de Mizoën - mai 2018 - © T.Maillet - Parc national des Ecrins Et pour le plaisir, quelques images récentes des adultes reproducteurs de Mizoën, réalisées par Thierry Maillet, technicien patrimoines au Parc national des Ecrins.

A voir également, une belle image signée de David Chalaron, sur la page Facebook de l'association Envergures alpines, dont les observateurs apportent leur contribution au suivi de cette première reproduction dans les Ecrins.

 

Gypaète du trio reproducteur de Mizoën - mai 2018 - © T.Maillet - Parc national des Ecrins

Gypaète du trio reproducteur de Mizoën - mai 2018 - © T.Maillet - Parc national des Ecrins

> 24 avril 2018
L'élevage du petit gypaète semble se poursuivre normalement. Au fond du nid, le poussin n'est pas encore assez grand pour que l'on puisse l'observer mais les adultes se relaient pour le nourrissage. 

On ne le voit toujours pas mais on peut supposer que le gypaéton grandit normalement... Les agents du Parc national et bien d'autres observateurs passionnés se relaient pour suivre (de loin !) cette première reproduction du gypaète dans les Écrins ! On vous prévient dès que l'on voit le bout de son bec. 
En attendant, restons vigilants pour éviter tout risque de dérangement.

> 11 avril 2018 : Il est né le gypaéton ?

Gypaète barbu - haute-romanche-avril 2018 © Mikael RobertDepuis quelques jours, le comportement des adultes laisse présager que l'œuf a bel et bien éclos. 

C'est le 5 avril dernier que Nils Paulet, garde-moniteur dans le Briançonnais, a constaté des modifications dans l'organisation de la vie des gypaètes installés en Haute-Romanche.

Mikaël Robert, observateur passionné de la faune sauvage du massif, nous a transmis ces très belles images des oiseaux du trio ainsi qu'une vidéo réalisée en digiscopie (à partir d'une longue-vue).

Gypaète barbu - haute-romanche-avril 2018 © Mikael Robert "Quand j'arrive sur le poste d'observation, un oiseau est en train de couver sur le nid. Je constaterai plus tard qu'il s'agit de la femelle. Le mâle adulte imparfait arrive ensuite avec de la nourriture dans les serres qu'il a déposée sur le bord du nid. Les deux oiseaux adultes sont alors debout sur le nid, ils observent le centre de celui-ci en se déplaçant autour pendant plusieurs instants. La femelle se saisit alors de la nourriture et commence à arracher des morceaux en baissant ensuite la tête vers le fond du nid..."

Ce sont donc des "comportements spéciaux" de la part des adultes qui laissent présager que l'éclosion a eu lieu mais, depuis le poste d'observation, il est impossible de voir le fond du nid. Impossible, donc, de confirmer formellement que les adultes sont en train de nourrir un poussin...

Nils Paulet a également observé que "les deux oiseaux mâles ont, au cours de la journée, chassé à plusieurs reprises un aigle juvénile qui a essayé "d'attaquer" le nid. Était-il intéressé par le petit gypaéton, synonyme de protéines faciles ?"

Basalte- Gypaète barbu - haute-romanche-avril 2018 © Mikael Robert

Basalte- Gypaète barbu - haute-romanche-avril 2018 © Mikael Robert Ce gypaète mâle qui survole les Ecrins, c'est Basalte, né à Berlin (au zoo ! ) et lâché en 2012 dans les Cévennes !

Mikaël Robert a réalisé ces clichés qui permettent de repérer la présence d'une bague.
Pour en savoir plus sur le programme de réintroduction dans les Grands Causses

Sur le site du Parc national des Cévennes, vous pourrez voir une image de Basalte en vol sur son site de réintroduction, en 2012.

Toutes les observations sont précieuses. Vous pouvez adresser vos informations à : rapaces@ecrins-parcnational.fr

Basalte est équipé d'une bague rouge/argent à gauche et d'une bague rouge à droite.
Une image de David Chalaron, observateur passionné et assidu de l'association Envergures alpines, avait permis d'identifier cet oiseau le 8 mars dernier.

Lire aussi : Gypaète barbu : ça couve en Haute-Romanche !

I love gypaète

Le Parc national de la Vanoise a réalisé, en 2017, un petit dessin animé "I love gypaète, i protect gypaète" pour sensibiliser le grand public et les pratiquants de sports de nature aux risques de dérangement de cette espèce, en particulier pendant la reproduction !